Opéra de Paris : "Je me suis accrochée à mon rêve", dit une danseuse étoile

Laura Hecquet vient d'être nommée danseuse étoile du ballet de l'Opéra de Paris par le nouveau directeur Benjamin Millepied. Elle dévoile les exigences de son métier alors qu'elle réalise, grâce à cette nomination, son "rêve d'enfant".

"À Paris en plus, se réjouit-elle. Je ne voulais pas être danseuse ailleurs. Ça a été une telle émotion que ça a été un choc, je n'ai même pas pleuré. Je ne réalise toujours pas d'ailleurs. C'est une récompense mais je ne le prends pas comme une pression."

Je me suis accrochée à mon rêve

Laura Hecquet, danseuse étoile

Elle explique que son parcours a été semé d'embûches avant d'accéder à la reconnaissance suprême. "Ça a été très facile au début, j'ai gravi rapidement les échelons, explique-t-elle. Mais je me suis blessée donc le parcours a été un peu difficile. Je suis resté neuf ans "sujet", le troisième grade de la hiérarchie, des années que j'ai trouvé longues."

Concurrence, doutes, obtenir le statut de danseuse étoile pour Laura Hecquet n'a pas été de tout repos. "Le temps passe et on voit qu'on n'avance pas, que ça pousse au portillon, révèle-t-elle. Il y a plein de doutes, plein de questions, mais je me suis accrochée à mon rêve. Ça été un peu plus long, mais j ai continué d'y croire et de travailler."

On est très vulnérables

Laura Hecquet, au sujet des danseurs étoile

Elle témoigne également du rapport particulier entre les danseurs et leurs corps. "C'est particulier, on traque le défauts mais on voit ce qui est beau aussi c'est important d'être lucide, affirme-t-elle. C'est comme de la pâte à modeler. Ça met des années de travail à changer. On est très vulnérables, de s'exposer au temps ça fait que l'on est des êtres très fragiles, pour pouvoir se mettre il y a une grande sensibilité."