Noël : des idées de beaux-livres d'art à offrir

"La mode à la cour de Marie-Antoinette"

Avant d'être victime de la révolution, Marie-Antoinette a été une grande révolutionnaire, notamment pour ce qui concerne la mode à Versailles. Ce n'est pas seulement grâce aux couturiers qui n'avaient pas, au XVIIIème siècle, l'importance qu'ils ont aujourd'hui. Ils étaient de simples exécutants. Ce sont les fournisseurs qui proposaient les tissus et les accessoires pour agrémenter les modèles, qui étaient les rois de la mode.

On ne se souvient d'aucun des noms des couturiers de Marie-Antoinette, mais on se souvient de Rose Bertin qui l'abreuvait des dernières inventions, jusqu'à en faire la première "fashion victim" de l'histoire. Si vous voulez savoir comment Marie-Antoinette a brisé les codes vestimentaires de la cour, le livre La mode à la cour de Marie-Antoinette de Juliette Trey, édité par Gallimard pour 25 euros, est fait pour vous.

"Rembrandt et la jeune fille de Varsovie"

On peut dire que Marie-Antoinette sortait du cadre. Tout comme la jeune fille qui est sur la couverture de l'autre beau livre signé Edouard Dor, Rembrandt et la jeune fille de Varsovie, publié aux éditions Michel de Maule pour le prix de 18 euros. La jeune fille de Rembrandt est considérée comme la Mona Lisa de Varsovie, puisqu'elle fait partie des chefs d'oeuvre des collections du Château Royal, et parce qu'elle a, comme la Mona Lisa de Léonard, ce je ne sais quoi d'inexplicable qui fascine et bouleverse le spectateur depuis des siècles.

Rembrandt l'a peinte en 1641 alors qu'il était au sommet de son art et de sa gloire. Mais le tableau disparaît juste. Il n'est retrouvé qu'en 1769 dans la collection d'un aristocrate à la cour de Prusse. il changera de propriétaire 3 fois, avant que la Gestapo ne s'en empare, en 1939. les autorités allemandes de l'époque décident de s'approprier le tableau en 1943.
 
Ce sont les "Monuments Men", les unités spéciales chargées de récupérer les œuvres d'art volées en Europe par les nazis qui le retrouvent en Autriche en mai 1944, entreposé dans une mine de sel désaffecté. Il est alors rendu à son propriétaire qui en fera don à la Pologne en 1994. Une histoire pleine de rebondissements qui est racontée par Edouard Dor.