Natasha St-Pier, Arielle Dombasle et Alan Stivell parmi les sorties de la semaine

Une semaine après l'album corse de Patrick Fiori qui cartonne, c'est au tour de Natasha St-Pier de chanter ses racines. Elle publie aujourd'hui Mon Acadie, composé de onze reprises de chansons, traditionnelles ou modernes, avec pour point commun sa région natale au Canada. Premier extrait, une version inédite du titre de Michel Fugain : Tous les acadiens.

Comme Roch Voisine, Natasha St-Pier est acadienne, pas québécoise. Une région méconnue fondée en 1604 par le Royaume de France. "L'Acadie, c'est au sud-est du Canada, entre l'Atlantique et le Québec. Cette région n'existe plus que dans le cœur des gens et dans leurs traditions. Encore aujourd'hui, c'est un combat de parler français dans là-bas. C'est la seule province officiellement bilingue du Canada", explique la chanteuse..

Le résultat n'est pas trop folklorique : Natasha St-Pier a trouvé un juste milieu. C'est contemporain dans la production, rythmé, coloré, très bien chanté. Mais la chanteuse apporte quelques touches d'Acadie dans les arrangements. On entend du violon fiddle, du banjo, des cuillères en bois et en métal. Natasha St-Pier chante aussi dans plusieurs langues comme l'iroquois et même le mic-mac !

Un grand écart linguistique et un disque singulier que Natasha St-Pier a pu enregistrer grâce au succès d'une autre artiste. "Quand on fait un album qui parle d'une toute petite région, on ne s'adresse pas à la masse. Mais comme Nolwenn Leroy a rencontré un grand succès avec son album Bretonnes. Je pense qu'elle a montré à beaucoup de gens de l'industrie qu'on pouvait avoir des succès en parlant que d'une région", confie la chanteuse.

Arielle Dombasle, Alan Stivell et Étienne Daho

Dans les bacs aujourd'hui également : French Kiss d'Arielle Dombasle. Comme à son habitude, l'excentrique chanteuse propose un concept. Cette fois, elle rend hommage à la musique américaine des années 50. Elle s'est alliée à un quatuor nommé The Hillbilly Moon Explosion. Le résultat : 11 chansons inédites rétro/rockabilly, ambiance cabaret enfumé. C'est bien produit. Arielle Dombasle arrive encore à nous surprendre. Elle se produira dans trois petites salles parisiennes les 3, 4 et 5 novembre.

En bref, la sortie d'Amzer, le nouveau disque d'Alan Stivell. Le titre de l'album signifie "temps" en breton, celui qu'il fait dehors. Alan Stivell, 50 ans de carrière. 24 albums à son actif, a toujours la même envie de jouer avec la musique. Le barde breton mélange les sonorités celtiques et électroniques avec les langues : breton, français, anglais et même japonais. Le résultat, c'est un album d'ambiance vaporeux et aérien. Il sera en tournée partout en France et le 12 mars au Palais des Congrès.

Une nouveauté pour terminer, une chanson inédite d'Etienne Daho. Le chanteur publiera le 6 novembre : L'homme qui marche, une compilation de 36 titres remastérisés. Un best-of qui sera enrichi de deux morceaux rares. Le premier, Paris Sens Interdits, n'était sorti qu'à l'étranger. Le producteur de David Bowie l'a magnifié. "C'est une chanson que j'avais écrit dans les années 80, un disque qui était sorti à l'étranger. Elle était passée un peu inaperçue et on l'a réenregistrée. Cette chanson reprend de l'ampleur, de la hauteur. Et je suis très content de l'avoir retrouvée, parce qu'elle était cohérente avec tout le reste", confie le chanteur.