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Le comte de Bouderbala s'autorise à rire de tout
Parmi les humoristes ovationnés tous les soirs sur scène, le comte de Bouderbala dans un tout nouveau spectacle à l'affiche du théâtre du Gymnase à Paris.
Le Comte de Bouderbala
Le nouveau spectacle du comte de Bouderbala se joue au théâtre du Gymnase à Paris et c'est sportif ! Cet ancien champion de basket converti au stand up revient sur les lieux de son premier spectacle, il y a huit ans. Il jouait alors dans la toute petite salle du théâtre où il n'y a pas plus de 100 places. Aujourd'hui il est dans la grande salle, qui compte 600 places et elle est pleine à craquer tous les soirs. Même au quatrième balcon, ceux que le comte appelle "les fauchés.com" et "les pochetrouées.fr", applaudissent debout ce franco-tunisien que les médias qualifient de "musulman modéré".
Le comte de Bouderbala s'est vu reprocher après le 13 novembre 2015 de ne pas faire de l'humour sur les attentats, alors il a réfléchi sur le pourquoi des choses. Est-ce parce qu'il n'en peut plus que les djihadistes se donnent des noms de guerre qui commencent toujours par "Abou" ? "Après Abou derrière t'as le lieu d'origine des mecs !" explique-t-il dans son spectacle.
Il s'inspire de la société
Il rigole le comte de Bouderbala, mais il n'y a pas que les djihadistes qui l'inspirent. Certains imams sont dignes de faire les premières parties de son spectacle avec à leur tête le célèbre imam Chalghoumi, président de l'association culturelle des musulmans de Drancy. Parmi les têtes de turcs du comte, il y a toujours les rappeurs, dont il ne se lasse pas de se moquer. Mais il n'y a pas que les rappeurs qui prennent des libertés dans la chanson française et le comte se moque aussi des pontes de la chanson française comme Charles Aznavour et Laurent Voulzy.
Dans la deuxième partie de son show, le comte de Bouderbala, rit des mœurs de notre société qui transforment les célibataires en mendiants de l'amour, les enfants en monstres polymorphes, et le tour de France en messe laïque nec plus ultra de la compétition. Il revendique le droit à l'humour jusque sur les pierres tombales. Le rire autorise tout. Tant pis pour les hommes politiques de tous bords, lui, il ne veut que divertir les manants qui composent son public. Et son public ne demande pas mieux : il l'ovationne tous les soirs.
