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Le chef écossais Douglas Boyd fait sa rentrée à la Philharmonie
REPLAY - Douglas Boyd prend la tête de l'Orchestre de chambre de Paris, un orchestre de 43 musiciens permanents en pleine mutation.
Douglas Boyd a été joueur de hautbois avant de devenir chef d'orchestre
Crédit : Compte twitter de Douglas Boyd @dougieboyd)
L'Écossais Douglas Boyd prend la tête de l'Orchestre de chambre de Paris, un orchestre de 43 musiciens permanents. Après plusieurs départs en retraite, une dizaine de musiciens de 20/30 ans est arrivée, et leur talent épate autant le public que les critiques. Et quelque soit le répertoire : de Beethoven à Schönberg en passant par Purcell. Avec ce souffle nouveau, l'orchestre a retrouvé une belle énergie sonore.
Douglas Boyd est né à Glasgow en 1959, il a été un très grand joueur de hautbois avant de passer à la direction d'orchestre, sous l'influence de ses deux maîtres, les immenses Claudio Abbado et Niklaus Harnoncourt. Il n'a pas hésité quand on lui a proposé de diriger cet Orchestre de chambre de Paris. C'est un orchestre qui sonne divinement bien, très en place, très vif. Mais attention. Ne parlez pas à Boyd de "musique classique". "Je déteste ce terme. Notre musique veut exprimer terreur, amour, tristesse, joie. Toutes les émotions. Notre musique n'est pas "classique", mais "miraculeuse".
Notre musique veut exprimer terreur, amour, tristesse, joie... Toutes les émotions. Notre musique n'est pas classique, mais miraculeuse.
Douglas Boyd
Pour Boyd la musique fait des miracles, surtout quand on cherche à la démocratiser. C'est ce que fait l'Orchestre de chambre de Paris, et c'est aussi ça qui a plu à notre chef quand il a pris son poste : jouer dans les hôpitaux, les prisons, donner l'opportunité aux enfants des écoles voisines de la Philharmonie d'apprendre à jouer d'un instrument, gratuitement, dans ce quartier plutôt populaire de la Porte de Pantin. "Dans la musique, pas de différence sociale", c'est le message que veut faire passer Douglas Boyd.
Mais il espère aussi apporter une dimension internationale à son orchestre. Avec la géniale franco-roumaine Déborah Nemtanu en premier violon solo, il a tous les atouts pour y arriver. Vous retrouverez Douglas Boyd et l'Orchestre de Chambre de Paris en concert les 14 octobre et le 3 novembre au Théâtre de Champs-Elysées à Paris, et le 22 décembre à la Philharmonie pour un Messie de Handel participatif : selon la tradition britannique la salle sera invitée à chanter, ça nous promet un joli moment de fête !