Une des expositions parisiennes qui attire le plus de monde en ce moment est celle que le Centre Pompidou à Paris consacre au peintre allemand Paul Klee. Plus de 4.000 personnes se pressent chaque jour pour découvrir ces toiles pour la plupart jamais montrées en France. En un mois, plus de 100.000 personnes sont venues rendre hommage à ce peintre de génie, né en 1870 près de Berne et qui avait la réputation d'être un artiste isolé.
En marge des mouvements de son époque. L'intérêt de l'exposition, c'est qu'elle montre tout le contraire. Paul Klee connaissait non seulement tous les grands courants de son époque, mais s'amusait à les détourner et à les parodier. Il y a des mosaïques, des peintures rupestres, des hiéroglyphes, des tableaux cubistes de Picasso ou des dessins érotiques de Rodin, : "Il est toujours respectueux dans ses caricatures", explique Angela Lampe, la commissaire de l'exposition
Paul Klee ne parodiait pas uniquement les autres, il disait : "Nul besoin d'ironiser à mes dépens, je m'en charge". Et il s'en est très bien chargé. Il se représente en artiste au travail, une sorte de moine sans oreilles, complètement centré sur son travail, intériorisé, comme pour se moquer de sa réputation d'artiste distant. Chacune de ses œuvres était classée d'une manière très méthodique.
Il est vrai qu'on ne connaît à Paul Klee que de petits formats en techniques mixtes. De petites aquarelles avec des touches colorés qui évoquent des paysages, des visages enfantins, des anges effarés. Sur d'autres Paul Klee insère des écritures aux traits charbonneux ou des petites flèches directionnelles en trois coups de crayon. L'exposition fait découvrir ses grandes toiles tardives qui font près d'1,60 mètres réalisées en Suisse où il s'exile en 1933. Il est alors considéré comme un artiste dégénéré et va être obligé de quitter son poste d'enseignant à Düsseldorf. En Suisse, pendant sept ans, il va peintre ses derniers chefs d'œuvre.
Mais avant de mourir à 60 ans, Paul Klee atteint le sommet de son art. Des toiles imposantes, aux couleurs suaves comme le tableau intitulé Île douce amère. Quand Paul Klee meurt en 1940 il choisit comme épitaphe : "En ce monde, nul ne peut me saisir. Car je réside aussi bien chez les morts que chez ceux qui sont encore à naître. Un peu plus près du cœur de la création qu'il n'est d'usage, et pourtant encore bien trop éloigné". Paul Klee, l'ironie à l'œuvre est un événement que vous pourrez voir au centre Georges Pompidou à Paris, jusqu'au 1er août.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte