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Johnny Hallyday, Eddy Mitchell et Claude Lelouch évoquent le film "Salaud, on t'aime"
INVITÉS RTL - Le réalisateur et ses deux acteurs reviennent avec plaisir sur le tournage de cette comédie dramatique et parlent de leur amitié de longue date.
Entre Johnny et Eddy, cela a collé dès la première scène, Claude Lelouch en est témoin. La complicité "naturelle" entre les deux rockers s'est tout de suite vue à l'écran. "Je me suis servi de cette symbiose entre eux, de cette complicité qui est en même temps une complicité de compétition. Ils ne se font pas que des mamours", explique le réalisateur au micro de RTL.
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Les deux chanteurs sont si prochesqu'ils ne se seraient jamais disputés. Ou presque. "Pour nous, cela (la complicité) nous paraît normal. On ne s’est jamais engueulés que je sache", assure Eddy Mitchell. "Sauf le jour où je t’ai piqué des disques peut-être", lui rétorque Johnny. "Mais ça, c’était notre première rencontre", s'amuse l'interprète de La Dernière séance.
"Je ne me suis pas occupé de mes enfants comme je l'aurais voulu"
Dans Salaud, on t'aime, Johnny Hallyday et Eddy Mitchell sont - comme dans la vie donc - des amis de longue date. Le Taulier interprète un photographe de guerre, Jacques Kaminsky, l'autre un médecin, Frédéric Selman. Le personnage joué par Johnny regrette de ne pas avoir consacré plus de temps à ses quatre filles. Il a toujours fait passer sa carrière avant et s'est éloigné d'elles. Pour aider son ami, Selman lui invente une maladie qui va réunir la famille Kaminsky dans un chalet alpin. Gare aux règlements de compte.
"Il y avait longtemps que je n’avais pas fait un film sur l’amitié comme celui-là, explique Claude Lelouch. Un mec qui ment pour sauver son pote, il doit vraiment l’aimer. L’amitié, c’est quelqu'un qui vous connaît très bien et vous aime quand même", résume-t-il.
L'intrigue est inspirée de la vie de Lelouch, raconte Johnny Hallyday. Mais le rocker s'y retrouve aussi. "C’est surtout la vie de Claude mais cela pourrait être ma vie aussi. Je ne me suis pas occupé de mes enfants comme je l’aurais voulu. J’étais tout le temps en tournée. Je ne les ai pas vu grandir. Je m’étais séparé des mamans."
Beaucoup d'amour, de rire et de fou-rires
Et comment était l'ambiance sur le tournage ? "Beaucoup d'amour", "de rire", et "de fou-rires" ont marqué ces prises de vue alpines. Et puis, toujours de la complicité.
"Quand tu les regardes ensemble, constamment il y en a un qui fait le procès de l'autre, se remémore le réalisateur. 'T’es un con de faire ça. T’es un con de faire ci. Tu devrais faire ci ou ça'. C’est des copains qui se lâchent. Johnny aime tout dans la vie et Eddy n’aime rien. D’un côte, il y a un mec qui aime tout et l’autre qui critique tout. C’est comme dans l’amour, il y a une complémentarité."
La "gueule de baroudeur" de Johnny
Une belle scène de cinéma est née de cette connivence entre les deux mythes de la chanson française. Les personnages joués par Johnny et Eddy discutent de l'état de santé de l'un sur un canapé. La musique du western Rio Bravo émane de la télévision. Les rockers se mettent à chantonner My Rifle, My Pony and Me. "On ne chante pas bien dans le film. C’est
normal, on n’est pas chanteurs", plaisantent les deux acolytes.
Pourquoi cette réunion n'a pas eu lieu avant ? "On nous avait proposé des choses assez
ridicules avant", confie Eddy Mitchell. "C’était un rêve de les réunir. J’ai grandi un peu
avec eux. J’ai tourné le premier scopitone de Johnny, L’Idole des jeunes. J’avais
envie de faire un vrai film, lui offrir un vrai rôle. J’ai attendu qu’il
ait la gueule d’aujourd'hui, qui a vécu, une gueule de baroudeur. Je m’en suis servi. Il suffit de faire un gros plan sur la
gueule de Johnny pour raconter le film."
