Erik Orsenna présente son nouveau roman "La vie, la mort, la vie"

L'académicien Erik Orsenna revient sur la scène littéraire avec La vie, la mort, la vie, une biographie de Louis Pasteur dont il occupe le fauteuil (le numéro 17) à l'Académie française. L'écrivain a eu pendant 13 ans François Jacob comme voisin de séance. "Puisque tu occupes le fauteuil de Louis Pasteur, lui conseillait le prix Nobel de médecine, plonge-toi dans son existence, tu seras bien obligé d'en apprendre un peu sur la biologie". Voilà comment est né La vie, la mort, la vie. "En saluant Pasteur, je salue tous ces savants qui essayent de comprendre la vie et qui essayent de trouver des réponses aux maladies qui nous frappent", explique l'auteur à RTL.

On lit, en effet, cette vie de Pasteur comme un roman mené tambour battant. "C'est en tant que romancier que j'ai raconté cette histoire", souligne Erik Orsenna. En 180 pages, l'auteur raconte avec son talent de pédagogue enthousiaste les grandes découvertes de Pasteur et brosse, sans tomber dans l'hagiographie, le portrait d'un savant immense mais d'un homme qui ne l'était pas toujours.

Un champ de connaissances immense

Au XIXe siècle, Louis Pasteur a découvert entre autres la fermentation, la mise au point de la pasteurisation et l'éradication de la maladie du ver à soie. Sans oublier sa plus grande victoire, le vaccin contre la rage en 1885. "Au-delà de ces récits scientifiques, c'est de voir la personne de Pasteur et en même temps le XIXe siècle qui est assoiffé de connaissances", poursuit l'auteur.

Le "commissaire" Pasteur devient alors la personnalité scientifique de son temps. Grâce à sa renommée, il s'entoure des meilleures équipes de travail et fonde l'Institut Pasteur en 1887. Une référence dans le milieu médical : depuis un siècle, dix scientifiques de l'Institut ont reçu le prix Nobel de médecine ou de physiologie.
Malgré toutes ses découvertes, Louis Pasteur n'est pas entré au Panthéon. Mais, il a son tombeau dans la crypte de l'Institut Pasteur. À ses côtés, sa femme Marie, son soutien et assistante infaillible pendant toutes ses années de recherches. Dans la vie,la mort, la vie, Erik Orsenna rend un bel hommage à l'épouse du scientifique et à son père, un ancien soldat de Napoléon devenu tanneur dans le Jura. "Il aimait plus son fils que l'ambition qu'il avait pour lui. Je pense que sa confiance pour le reste de sa vie, vient de l'amour de son père", souligne l'auteur.

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18/03/2024 à 06:50 - 01m40s