Les réseaux sociaux permettent une diffusion rapide des informations, ils ont même joué un rôle essentiel lors des attentats en permettant à certaines victimes de se mettre hors de danger, ou en facilitant la recherche des disparus. Mais sur Twitter et Facebook, entre autres, beaucoup d'intox et de rumeurs circulent.
Pour éviter de céder à la panique générale, le mieux est de suivre les comptes Twitter officiels de la police et de la gendarmerie. Ensuite, aux sites douteux, non reconnus et aux signatures non apparentes, préférez les informations diffusées par des médias professionnels. Quant aux photos et aux vidéos, ayez conscience qu'elles ne sont pas des preuves en soi. Faites a minima un clic droit puis "rechercher sur Google" pour en retracer l'origine. En attendant, le point sur quelques mensonges qui tournent sur les réseaux sociaux.
Cette "manifestation spontanée de soutien" est en fait une manifestation anti-migrants du mouvement d'extrême droite Pegida, datée de décembre 2014 - voir cet article du Bild. Il est toutefois vrai que les Allemands se sont donné rendez-vous devant l'ambassade de France à Berlin pour respecter une minute de silence ce lundi 16 novembre.
Plusieurs internautes partagent la description d'une Twingo "Citroën Berlingo beige" avec une plaque espagnole. Un faux, assurément, car la police nationale n'a transmis aucun appel du genre. Par contre, les autorités ont diffusé un appel à témoin concernant Abdeslam Salah, l'un des cerveaux présumé des attentats.
Vu plusieurs fois sur les réseaux sociaux, l'information selon laquelle Daesh lancerait une bombe nucléaire sur l'Occident. C'est évidemment faux : l'organisation ne possède pas l'arme nucléaire. Et même si elle souhaitait s'en doter, cela serait presque impossible, comme l'expliquait au Figaro Alain Rodier, un spécialiste du terrorisme. Il est toutefois vrai que l'organisation revendique préparer une attaque nucléaire. Elle l'a déclaré dans un magazine de propagande et un journaliste allemand l'a confirmé. Cela s'inscrit vraisemblablement dans une stratégie de communication pour semer la terreur.
De nombreux internautes ont partagé des rumeurs de "cris de joie" dans plusieurs banlieues. Difficile pour le journaliste d'être omniscient mais on remarque que les auteurs des tweets concernés sont souvent des militants d'extrême droite - la nouvelle est par exemple transmise par le site islamophobe Riposte Laïque. Aucune photo ni vidéo ne vient prouver ces dires. À l'inverse, un twittos affirme que, là où il habite dans le 93, il n'y a aucune scène de liesse. Marianne a retrouvé son auteur et explique que le soir des attaques, "il n'y avait pas un chat dehors". Quant aux "scènes de liesse" à Gaza relayées sur Twitter, elles sont en fait tirées d'une photo Reuters de 2012, comme le fait remarquer Le Monde.
Vendredi soir, dans une coïncidence tragique, la Jungle de Calais s'est embrasée. Comme beaucoup de migrants y séjournent, les accusations envers des militants d'extrême droite n'ont pas tardé à se multiplier. Beaucoup ont fait le lien avec les fusillades qui étaient à ce moment précis en cours à Paris : l'incendie en aurait été les représailles. Le sous-préfet a tenu a faire taire la rumeur et a précisé à La Voix du Nord que l'incendie "n'avait strictement rien à voir" avec les attentats. Aucun blessé n'est heureusement à déplorer.
Cette intox est due à une mauvaise interprétation des propos du préfet de police, qui a annoncé par erreur la mort de 4 policiers lors de l'assaut, selon le journaliste de I-Télé Guillaume Auda. L'Élysée a ensuite clarifié les propos : non, aucun membre des forces de l'ordre n'est décédé. Un policier a, par contre, été blessé, de même qu'un commissaire en civil qui assistait au concert des Eagles of Death Metal. Par contre, un policier en civil est décédé après l'attaque rue de Charonne.
Cette prétendue carte du risque d'attentat a été beaucoup partagée ce weekend. Elle n'émane absolument pas d'une source officielle mais d'El-Manchar, un "site d'informations fausses et complètement saugrenues" basé en Algérie, dans l'esprit du célèbre Gorafi.
De nombreux faux témoignages de fusillades ou d'explosions sont régulièrement diffusés sur Twitter depuis le soir des attentats, alimentant la psychose générale. C'est le cas à Metz, où des explosions ont été entendues, alors qu'il s'agissait probablement d'un avion de chasse, selon Le Républicain Lorrain. Rue de la Fontaine au roi, la fusillade de vendredi a visiblement laissé des traces. Un internaute a témoigné d'une fusillade dimanche soir sur le réseau social, avant de s'excuser d'avoir paniqué.
Si de nombreux internautes - et parfois médias - ont rapporté une fusillade aux Halles, la police a confirmé que rien n'avait eu lieu sur place. Des messages sans doute envoyés un peu vite, qui rappellent à chacun de bien peser ses mots avant d'envoyer un tweet et de ne parler que de ce que vous avez vu de vos yeux. Une précaution rappelée par la préfecture de police.
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