Les images de l'agression de deux dirigeants d'Air France avaient fait le tour du monde. Une semaine après, cinq salariés de la compagnie aérienne ont été interpellés ce lundi 12 octobre.
Quatre d'entre eux ont été arrêtés "sans incident" vers 06h00 à leur domicile, dans le Val-d'Oise, en Seine-et-Marne, dans les Yvelines et dans l'Aisne, selon le parquet de Bobigny. Deux autres hommes ont été interpellés plus tard dans la matinée. Ces interpellations ont été décidées "sur la base de témoignages et de la vidéo-surveillance". Les cinq hommes placés en garde à vue travaillent dans la branche Cargo ou à Air France Industries, notamment comme magasiniers. Certains ont un mandat syndical à la CGT. Un rassemblement de soutien est prévu à 16h00 à Roissy ce lundi.
Jean-Luc Mélenchon et Cécile Duflot dénoncent ces interpellations. "Jour de deuil. 4 salariés arrêtés pour fait de lutte. Que la résistance et la colère soient plus contagieuses que la peur", écrit le leader du Parti de gauche dans un tweet. L'ancienne ministre écologiste ironise de son côté : "Arrêtés chez eux à 6H du matin. Pourquoi ? Pour les humilier devant leurs familles ou parce qu'ils préparaient une fuite à Saint-Martin".
Le 5 octobre dernier, plusieurs centaines de salariés ont fait irruption dans les locaux d'Air France à Roissy, où se tenait un comité central d'entreprise (CCE) consacré à un plan de restructuration menaçant 2.900 postes.
Sous des cris "à poil, à poil", "démission", le directeur des ressources humaines Xavier Broseta s'est retrouvé torse nu, chemise déchirée, tout comme Pierre Plissonnier, DRH du long-courrier. Les images des deux hommes, vêtements en lambeaux, escaladant un grillage de l'aéroport pour échapper aux manifestants, ont fait le tour du monde et suscité de nombreuses condamnations. Au total, sept personnes ont été blessées. Au moins dix plaintes ont été déposées : celles de six vigiles et trois cadres de l'entreprise pour des "violences", et celle d'Air France pour "entrave au CCE" et "dégradations". Le parquet de Bobigny a ouvert une enquête, confiée à la police aux frontières, compétente en zone aéroportuaire. Une enquête interne à la compagnie a également permis d'identifier une dizaine de salariés impliqués dans ces violences.
Parallèlement à ces interpellations, les premières notifications de sanctions devaient être envoyées ce lundi aux salariés identifiés comme ayant participé aux incidents. La direction d'Air France a fait savoir que ces sanctions disciplinaires pourraient aller jusqu'au licenciement.
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