Bernard Cazeneuve a décidé ce dimanche "de suspendre de leurs fonctions les trois policiers mis en cause, compte tenu de la gravité des faits reprochés". Il promet de tirer ultérieurement "toutes les conséquences" si les accusations étaient fondées.
Deux hommes de la Brigade de recherche et d'intervention (BRI) ont été mis en examen dans la nuit de samedi à dimanche pour viol en réunion. Ils ont été placés sous contrôle judiciaire. Le parquet de Paris avait requis leur placement en détention provisoire. Un troisième policier également déféré samedi a été entendu par un juge d'instruction sous le statut de témoin assisté, formule intermédiaire entre simple témoin et mis en examen.
"Les comportements que révèle cette affaire sont totalement inacceptables", a déclaré le ministre en marge d'une cérémonie au mémorial de la Shoah à Paris. L'un des deux hommes mis en examen a reconnu une relation sexuelle avec la plaignante, une Canadienne de 34 ans, mais soutient qu'elle était consentie. Il conteste "fermement" le viol, a déclaré son avocat Sébastien Schapira. Il avait nié tout rapport dans un premier temps, comme ses collègues qui n'ont pas modifié leur position.
Les faits dénoncés auraient eu lieu dans la nuit de mardi à mercredi 23 avril. La plaignante affirme avoir rencontré les hommes de la BRI dans un pub irlandais du quartier Saint-Michel, où beaucoup de policiers ont leurs habitudes, non loin du siège de la PJ. Après une soirée arrosée, elle aurait accepté de les suivre dans leurs locaux, quai des Orfèvres. C'est en sortant, visiblement sous le choc, qu'elle a affirmé à l'agent de faction avoir été violée avant de porter plainte.
La jeune touriste canadienne n'a "pas varié dans ses déclarations" depuis le début de l'affaire, relève-t-on de source proche de l'enquête. Selon une source proche de l'enquête, les bas et les lunettes de la jeune femme ont disparu au moment des faits qu'elle dénonce. Des examens médicaux ont été réalisés ainsi que des prélèvements ADN, dont on ignore encore le résultat.
L'affaire, "extrêmement grave si les faits sont avérés" selon un haut responsable policier, a provoqué une onde de choc au siège légendaire et centenaire de la PJ parisienne. L'emblématique "36" abrite des services d'élite comme la Brigade criminelle ou la BRI (ex-brigade antigang), spécialisée dans les interventions difficiles et les interpellations à hauts risques.
"C'est un moment difficile à vivre pour les policiers du 36, car quoi qu'il arrive, et quelle que soit l'issue de cette affaire, son image risque d'en pâtir, et pendant un certain temps", avait confié vendredi un enquêteur sous couvert d'anonymat.
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