Vincent Lambert : peu de "chances d'amélioration de l'état végétatif", selon les experts

Il y a peu d'espoir pour les proches de Vincent Lambert. Selon le journal Le Monde, les experts mandatés par le Conseil d'Etat ont rendu ce lundi 5 mai leur pré-rapport sur l'état de ce patient en état végétatif chronique après un accident de la route en 2008, et dont la famille se déchire dans une bataille juridique autour de son maintien ou non en vie.

Selon ce rapport des professeurs Marie-Germaine Bousser, Jacques Luauté et Lionel Naccache aucun "signe en faveur d'un état de conscience minimale" n'a été détecté et la situation du patient semble irréversible, en raison d’une “atrophie cérébrale majeure témoignant d'une perte neuronale définitive".

Après plusieurs mois de réflexion, le CHU de Reims avait décidé d'arrêter d'alimenter et d'hydrater artificiellement Vincent Lambert. Mais ses parents, catholiques traditionalistes et opposés à son euthanasie passive, persuadés qu'il est "présent" alors que les médecins décrivent un patient "atteint d'une maladie grave et incurable" et souffrant "de lésions cérébrales graves et irréversibles", ont mené une action en justice qui a abouti à ce qu’il soit à nouveau alimenté et hydraté. 

Pronostic clinique "sans réel espoir"

Son épouse Rachel et son neveu François, qui se disent déterminés à respecter ses dernières volontés, ont ensuite répliqué en saisissant le Conseil d'Etat pour qu'il annule le jugement du tribunal administratif de Châlons-en-Champagne du 16 janvier ayant décidé le maintien en vie.

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C’est dans ce cadre qu’intervient ce rapport, commandé le 25 février par le Conseil d'Etat. Or le constat est clair :"Malgré quelques formules de précaution, les trois médecins décrivent un pronostic clinique sans réel espoir", écrit Le Monde.

Chances d'amélioration "très peu probables"

Pendant plus d'un mois, les experts ont effectué toute une série de tests et examens, consulté son dossier médical et mené des entretiens avec l'équipe du CHU de Reims, ainsi qu'avec des membres de sa famille et leurs avocats. Ces experts n'ont pu noter aucun "signe en faveur d'un état de conscience minimale", l'état de conscience diagnostiqué en juillet 2011, et remarquent "une dégradation de l'état du patient". 

Alors que les examens d'imagerie montrent selon eux "une atrophie cérébrale majeure témoignant d'une perte neuronale définitive", les chances d'amélioration de l'état de Vincent Lambert sont "très peu probables".

"Réponses réflexes"

Par ailleurs, sur la question de la communication de Vincent Lambert avec son entourage, argument avancé par ses parents qui déclaraient voir des signes de volonté de vivre, les experts écrivent n'avoir "jamais pu obtenir la moindre forme de communication fonctionnelle". "Les réponses comportementales de M. Vincent Lambert aux différentes stimulations ne dépassent pas le stade des réponses réflexes", affirment-ils.

Le Conseil d'Etat doit se prononcer "avant l'été" sur cette affaire.