Une femme enceinte serait en moyenne contaminée par 43 substances chimiques, selon une étude

Depuis 40 ans, la qualité du sperme s'est effondrée, le nombre de cancer des testicules a doublé et les filles ont une puberté de plus en plus précoce. Il y a quelque chose qui perturbe nos hormones. Fort de centaines études menées sur des humains, sur l'animal, sur des cellules, sur des groupes de personnes exposées dans leur métier à des produits spécifiques, les scientifiques ont tous dans leur ligne de mire les milliers de produits chimiques qui nous entourent comme les pesticides, les polluants atmosphériques, les solvants, les plastiques alimentaires.

Cela commence bien avant la naissance. À titre d'exemple, aux États-Unis, une femme enceinte serait en moyenne contaminée par au moins 43 substances chimiques différentes. Cette exposition in utero a des répercussions à l'âge adulte. En France, selon un rapport de l'Inserm et de l'agence de biomédecine, 15% des couples en âge de procréer consultent pour infertilité. Ils ont de plus en plus recours aux techniques de procréation médicalement assistée. Les méfaits du tabac et de l'alcool, certes ne sont pas à négliger, mais le rôle de l'environnement invisible, assure un spécialiste de l'infertilité est capital.