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Un homme grièvement blessé par les policiers de la BAC de Sète
Un homme a été grièvement blessé par des coups de feu tirés par deux policiers de la BAC, qui plaident la légitime défense.
Un homme a été grièvement blessé lundi 15 décembre à Sète (Hérault) par des coups de feu tirés par deux policiers de la Brigade anti criminalité (BAC), qui ont invoqué la légitime défense, selon le Procureur de la République à Montpellier, Christophe Barret.
La victime a été atteinte de plusieurs balles et son pronostic vital est réservé. Selon les premiers éléments de l'enquête, la police a été appelée pour un cambriolage rue Romain Rolland à Sète, une rue du centre, non loin des quais, vers 23h00. Deux voitures de la BAC se sont rendus sur les lieux. A son arrivée, la première a aperçu une moto qui prenait la fuite et a tenté de la prendre en chasse, sans succès.
La seconde voiture avec trois hommes à son bord s'est, elle, arrêtée. Et conformément à la procédure, deux policiers sont entrés dans les lieux, une sorte de garage pour voitures et motos ouvrant sur l'arrière d'un restaurant donnant sur les quais, tandis que le troisième attendait à l'extérieur.
Armé d'une barre de fer
Selon leurs témoignages, les deux policiers sont tombés sur un homme cagoulé, ganté et armé d'une barre de fer qui a menacé de les tuer. Les deux policiers ont expliqué avoir ouvert le feu à, plusieurs reprises, le premier parce qu'il était directement menacé, le second parce qu'il voulait protéger son collègue.
Le parquet de Montpellier a ouvert deux enquêtes dans cette affaire. La première, confiée conjointement au SRPJ de Montpellier et à l'Inspection générale de la police, porte sur les violences commises sur les policiers et sur les coups de feu de ces derniers. La seconde porte sur le cambriolage.
Les deux auteurs de coups de feu ont été entendus par les enquêteurs, mais ils n'ont pas été placés en garde à vue, car tous les éléments recueillis "n'ont rien montré de suspect" et confirment la thèse de la légitime défense, a souligné Barret. "Il s'agira cependant pour les enquêteurs de vérifier que les policiers ont bien agi en état de légitime défense", a ajouté le magistrat.
