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Montpellier : un homme devant les assises pour le viol et le meurtre d'une lycéenne de 17 ans

Le violeur et meurtrier présumé d'une adolescente de 17 ans comparaît devant la cour d'assises ce lundi à Montpellier.

Une équipe de la PJ (photo d'illustration).
Crédit : AFP / FRED DUFOUR
La rédaction numérique de RTL & AFP
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Un homme de 28 ans comparaît à partir de ce lundi devant la cour d'assises de l'Hérault, à Montpellier, pour le viol et le meurtre de Léa, une lycéenne de 17 ans, le 31 décembre 2011, qu'il nie après être passé, dans un premier temps, aux aveux.

Gérald Seureau avait reconnu les faits en garde à vue avant de se rétracter puis d'obtenir l'annulation de ses aveux par la cour d'appel de Toulouse. Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité assortie d'une peine de sûreté de 22 ans. Le verdict est attendu ce vendredi.

Suspect

Le 1er janvier 2011 vers 21h00, un père se présente au commissariat de police de Montpellier pour signaler la disparition de sa fille, Léa. Il est accompagné d'un jeune homme de 24 ans qui affirme avoir passé la soirée du nouvel an avec la lycéenne : il l'a quittée vers 06h00, dit-il, la perdant de vue place de la Comédie à Montpellier.

Mais lorsqu'il signe le procès verbal d'audition, le jeune homme quitte ses gants et un policier remarque un gonflement important sur l'une de ses mains. Gérald Seureau est alors placé en garde à vue. Il déclare, en pleurant, avoir laissé Léa dans un parc proche du lieu de la soirée, assurant ne pas savoir si elle était vivante ou non. Il conduit la police dans ce parc où le corps de la jeune fille est découvert, avec à proximité, enfouie dans la terre, une gourmette lui appartenant.

Revenu sur ses aveux

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Selon l'autopsie, la jeune fille est décédée par asphyxie et des suites d'un traumatisme crâno-cérébral, avec comme facteurs aggravants une hypothermie et une intoxication éthylique. Selon les experts, les lésions retrouvées sur le corps de la lycéenne témoignent de la violence des coups subis. "Elle a été massacrée", a souligné l'avocat de la partie civile Me Marc Gallix.

Quant au viol, dont l'accusé dit ne pas se souvenir, il ne fait aucun doute pour les experts. Devant les enquêteurs de la PJ, le jeune homme, alors sans activité professionnelle au sortir d'une scolarité chaotique et connu pour son goût pour l'alcool et les drogues, avait donné une première version de la soirée avant de revenir sur ses aveux devant le juge d'instruction, affirmant ne se souvenir de rien.

Grande consommation d'alcool et de drogues

Les auditions des participants à la soirée ont mis en évidence une grande consommation d'alcool et de drogues, cannabis et amphétamines. Ils ont raconté avoir vu Léa et Gérald Seureau qui ne se connaissaient pratiquement pas, en train de flirter avant de partir ensemble.

Certains ont fait état d'une tentative de relation sexuelle dans les toilettes, Gérald Seureau ayant regretté ensuite de ne pas "avoir pu". Pour une des experts, cette "humiliation narcissique peut constituer" une explication du passage à l'acte. L'accusé, au casier vierge, a été décrit comme inhibé voire violent, par des jeunes filles de son entourage.

Bataille juridique

L'affaire a donné lieu à une bataille juridique. L'avocat de l'accusé, Me Laurent Epailly, a fait annuler une partie des gardes à vue lors desquelles son client qui n'avait pas été informé qu'il pouvait se taire, a avoué. Il a argué de leur illégalité faute de la présence d'un avocat à ses côtés.

Je sais que ce procès va être une épreuve

La mère de Léa

La famille de la victime, qui a créé une association "Léa : droit à un procès équitable", avait longtemps craint que Seureau n'échappe à la justice. Son avocat a reproché à son confrère de la défense des artifices de procédure qui ont "frôlé l'indécence".

"J'ai confiance dans la justice. Même si nous n'avons plus ses aveux, il reste des faits accablants pour qu'il soit lourdement condamné", affirme aujourd'hui Karine, la mère de la victime. "J'ai beaucoup d'appréhension. Je sais que ce procès va être une épreuve", ajoute-t-elle, redoutant de croiser pendant plusieurs jours "le regard de l'assassin" présumé de sa fille.

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