Les organisations de taxis ont appelé mercredi 17 juin le gouvernement à faire cesser
"immédiatement" les applications mobiles qui organisent le transport entre
particuliers, de type UberPOP, en menaçant d'un mouvement national illimité à
partir du 25 juin. Il s'agit du premier appel concerté des fédérations et syndicats de taxis
depuis la loi Thévenoud promulguée en octobre 2014.
Censée réprimer davantage l'activité clandestine de taxis, cette loi, selon
les taxis, n'est pas respectée et les contrôles sont insuffisants. Depuis des
mois, ils dénoncent notamment le service de transport entre particuliers à prix
cassés lancé par le géant américain Uber, à l'origine de nombreux litiges devant
les tribunaux.
Dans un communiqué, l'intersyndicale (CFDT, CGT, FFTP, FNAT, FNDT, FNTI, FO,
GESCOP, SUD, UNIT et UNT) "décide d'engager à partir du 25 juin un mouvement
national pour une durée illimitée" et indique également qu'elle "soutient toute
action locale ciblée, organisée dès ce jour, contre Uber, Heetch, Djump,
etc...."
Constatant que "certaines sociétés continuent à commercialiser et diffuser
des applications illégales de promotion de travail clandestin", elle "exige du
gouvernement qu'il prenne les mesures nécessaires pour arrêter l'exploitation
des applications dans l'attente des décisions de justice et veille à
l'application immédiate des lois". "C'est la dernière chance qu'on donne au gouvernement. La base attend de nous
des messages forts, on est obligé de passer par cette étape de la radicalité",
explique Abdel Ghalfi (CFDT).
"Si d'ici le 25 il n'y a pas une interdiction réelle des applications qui
font du travail dissimulé, ce sera une grève illimitée avec une grosse action le
25 qui va concerner certainement des centres névralgiques de la capitale en
province", prévient-il.
Les formes d'actions de "sensibilisation" ne sont "pas encore déterminées",
"cela pourra être des blocages d'aéroports, des cortèges, ou d'autres choses",
selon Nordine Dahmane (FO-taxis).
Pour sa part, Didier Hogrel, président de la Fédération nationale du Taxi
(FNDT), indique que d'ici là les organisations vont "frapper à la porte des
différents cabinets ministériels" pour "qu'ils fassent respecter la loi et
stopper le travail dissimulé sous couvert de covoiturage".
La relaxe le 11 juin à Paris d'un chauffeur UberPOP a, selon M. Dahmane,
"rallumé" la colère des taxis contre Uber. Vis-à-vis des voitures de transport avec chauffeur (VTC), dont l'activité a
été réglementée par la loi Thévenoud, "la frustration est grandissante" et la
concurrence toujours "déloyale", rapporte également le représentant FO. Selon les taxis, la loi n'est pas appliquée sur le terrain, par exemple pour
vérifier que les VTC respectent l'obligation de retourner à leur point d'origine
entre deux courses.
Pour tenter d'apaiser leur colère, le gouvernement a promis mercredi de renforcer les contrôles et procédures contre les taxis non-professionnels en infraction. Plus de 420 procédures ont été engagées contre des chauffeurs
UberPOP depuis le 1er janvier. Le gouvernement a également indiqué qu'il formerait un pourvoi en cassation
après la suspension, le 8 juin, d'un arrêté contesté par les VTC qui réservait
aux taxis et bus une voie de l'autoroute A1, entre l'aéroport Roissy et
Paris. De son côté, le groupe américain n'a pas dit son dernier mot. Il entend bien
faire reconnaître la légalité de son application pour téléphones mobiles et a
soulevé à ce propos une question prioritaire de constitutionnalité (QPC).
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