Toulouse : le braqueur était l'ex-directeur de la banque

Une succursale de la Banque postale avait été violemment braquée le 6 mars 2012, dans un quartier populaire de Toulouse. L'un de ses auteurs présumés serait son ancien directeur, a-t-on appris ce vendredi 23 mai de source judiciaire.

Le suspect âgé de 42 ans a été mis en examen jeudi. Il travaillait dans une autre agence de la Banque postale lorsqu'il aurait enlevé avec un complice une employée de son ancienne succursale dans le quartier de Bellefontaine.

Aspergée de gaz lacrymogène et sous la menace d'une arme à impulsions électriques, l'employée de 46 ans avait été contrainte d'ouvrir au petit matin les locaux de l'agence puis un coffre-fort bien garni, renfermant quelque 360.000 euros. Les deux malfaiteurs avaient même aspergé leur victime d'un liquide inflammable, menaçant de l'immoler si elle ne s'exécutait pas docilement, comme le rappelle la Dépêche du Midi ce vendredi.

Mis en examen pour enlèvement, séquestration et extorsion

L'ancien directeur et son comparse, décrit par une source proche du dossier comme un "beau voyou", ont été mis en examen jeudi soir pour "enlèvement, séquestration et extorsion de fonds avec arme", une qualification passible de la cour d'assises.

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Placés sous mandat de dépôt, les deux suspects sont en fait retournés à la case prison. Tous deux étaient en effet déjà en détention provisoire depuis un mois pour le braquage d'une autre banque postale de Toulouse, au modus operandi en tous points similaires à celui de Bellefontaine. Le 2 mai 2013, c'est l'agence du quartier de Saint-Cyprien qui avait été dévalisée. Au moins deux malfaiteurs très déterminés s'étaient fait ouvrir l'agence et le coffre par une employée qu'ils avaient préalablement enlevée chez elle.

Soupçonnés d'un autre braquage violent

Les malfaiteurs s'étaient introduits nuitamment à son domicile, l'avaient ligotée et bâillonnée ainsi que ses deux enfants adolescents, en attendant que le mari ne rentre deux heures plus tard de sa nuit de travail. Une fois le père de famille neutralisé, ils avaient emmené l'employée à l'agence. Mais l'alerte avait entre-temps été donnée et les policiers de la Brigade anti-criminalité (BAC) dépêchés sur place étaient parvenus à interpeller l'un des malfaiteurs.

Les enquêteurs de la police judiciaire de Toulouse ont ensuite remonté la piste de l'ancien directeur, persuadés que l'équipe de braqueurs des Banques postales bénéficiait de renseignements précis que seul pouvait détenir un employé du réseau et pourquoi pas, un de ses directeurs.