Tanguy Pastureau : le Salon des Seniors, l'enfer sur terre

Comme chaque année a lieu en ce moment à Paris le salon des seniors. On passe directement du salon de l’étudiant au salon des seniors, rien entre deux, même pas un salon de la crise de la quarantaine avec des petites jeunes qui font des clins d’œil en se léchant les lèvres et des bagnoles de sport.
 
Le salon des seniors, c’est un planning délirant, si vous voulez que mémé Huguette reste en vie jusqu’aux étrennes de janvier, ne l’y envoyez pas. Exemple jeudi à 13h, il y avait atelier tir à la carabine, Raymond, 91 ans, qui avait oublié ses lunettes, a fait 11 morts. Puis initiation au pistolet laser, pour les 3 papis qui parce qu’ils ont du poil dans les oreilles se prennent pour Chewbacca de Star Wars. Avant cela, à midi, il y avait concert de fado, un chant portugais aussi lugubre que le cri d’une chouette régurgitant des os de souris, donc à midi 10 les seniors tentaient de se tailler les veines avec la tranche de leur médaillon à l’effigie de Frank Michaël.
 
Vendredi à midi il y avait atelier méditation, organisé, nous dit-on, par Petit Bambou, c’est un mec qui fait aussi le salon de l’érotisme sous le nom de Grand Bambou. A 15h, il y avait un spectacle de comédie portugaise; fado, comédie, le lobby portugais a infiltré le salon, là si Linda de Suza déboule elle reçoit le même accueil que Rihanna à Bercy.