Sébastien Labat-Gest, un jeune homme de 20 ans, a été condamné mercredi à Marseille à deux ans de prison, dont six mois ferme, pour avoir tué les trois chats de sa mère, dont l'un à coups de marteau. Il a interdiction de détenir un animal et a aussi été condamné à trois ans de mise à l'épreuve assortis d'une obligation de soin.
Le jeune homme qui comparaissait détenu était accusé d'avoir tué en août dernier le chat de sa mère qui refusait de lui donner 10 euros pour acheter de la drogue. "Il voulait que je lui donne 10 euros pour acheter du cannabis, il a dit qu'il allait tuer le chat à coups de marteau", a-t-elle raconté. Elle ne prend pas la menace au sérieux avant de découvrir le chat, mort. "Il est très violent, il a déjà levé la main sur moi", a-t-elle ajouté.
Effectivement, Sébastien avait déjà été condamné à quatre reprises à de la prison avec sursis. Des condamnations pour vol et violences en particulier sur sa mère. Le jeune homme était sous la menace de révocation de son sursis, qui a été prononcée par le tribunal.
Alors qu'il a refusé de s'expliquer à l'audience, restant mutique, le jeune homme s'était confié aux enquêteurs lors de son arrestation. "Je ne sais pas ce qui m'a pris (...) j'ai pris le marteau, j'ai mis deux à trois coups de marteau", avait-il raconté. Il avait aussi avoué "fumer depuis l'âge de 13 ans" et "avoir tué Kiki et Mimie", les deux autres chats de sa mère, avec un couteau. Il avait notamment coupé la queue de l'un d'eux, qu'il avait exhibée devant les yeux de sa petite sœur et de son frère.
Ce jeune homme atteint de leucémie à trois ans et qui a vécu "dans la haine" d'un père indifférent et absent n'a pas aidé le tribunal à comprendre son geste en gardant le silence. "Je suis un bon à rien, je n'aurais pas dû naître, je suis une erreur de la nature (...) ma mère préfère les chats à son fils", avait-il dit aux enquêteurs. Lors d'une première audience, en août, une expertise psychiatrique avait été demandée et avait conclu à "la dangerosité potentielle" du prévenu et prescrit une obligation de soin.
Le procureur, Séverine Garat, a requis deux ans de prison dont 12 avec sursis se demandant "où est la limite si on peut frapper ainsi un chat?". "J'ai peur de ce que cela présage", a ajouté la magistrate. Pour la défense Me Céline Landon a évoqué "quelqu'un qui souffre", qui "se sent hors le monde", un "garçon isolé qui a besoin d'un accompagnement".
Le jeune homme a également été condamné à verser 1.000 euros à la SPA, à la fondation Brigitte Bardot, à l'association 30 millions d'amis et à l’association Stone et Stéphane Lamart.
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