La semaine dernière, le député Thierry Solère a pu visiter la maison d'arrêt de Fleury-Mérogis où le terroriste présumé est enfermé. Parmi les choses qui l'ont surpris et sur lesquelles il a interpellé la Chancellerie, les conditions dans lesquelles Salah Abdeslam est enfermé. L'élu a notamment constaté que le détenu disposait d'une cellule transformée en mini salle de sport et plusieurs personnalités ont dénoncé cette situation. François Fillon, par exemple, a parlé d'un traitement de faveur "incompréhensible".
Pour Joseph Macé-Scaron, le débat soulevé n'est visiblement pas le bon, mais devrait plutôt concerner "la cacophonie entre les services de renseignement européens, et notamment entre les services belges et les services français", à cause de laquelle "il a fallu 4 mois supplémentaires pour arrêter" le convoyeur des commandos parisiens du 13 novembre. À l'inverse, le président du comité éditorial de Marianne estime que "les réseaux sociaux se sont gorgés" d'une histoire futile.
Le journaliste estime surtout que Salah Abdeslam "ne peut pas aller dans la salle de sport de la prison" puisqu'il y côtoierait "des personnes qui ont des liens de parenté avec des victimes" des attentats. Un constat justement partagé par Christian Menanteau, qui rappelle qu'il s'agit ici d'un "cas très particulier", même s'il évoque l'exemple d'Antonio Ferrara, dont l'enfermement avait exigé "exactement le même type d'organisation". D'ailleurs, pour le chroniqueur, le sport constitue un moyen utile "d'expulser l'agressivité" accumulée par les détenus, ce qui en fait "un gage de sécurité pour les fonctionnaires".
Dans le même sens, Ivan Levaï rappelle qu'il "faut observer 24 heures par jour" Salah Abdeslam pour "l'empêcher de se suicider", et estime qui faut arrêter de "polémiquer sur des trucs ridicules". Il s'étonne même que "François Fillon, qui a été Premier ministre et sait parfaitement ce qu'il se passe dans les prisons" commente ce type d'informations. Justement, Daniel Bilalian tente d'expliquer pourquoi cette affaire a pris une telle dimension. Selon lui "l'info en continu" et "les réseaux sociaux" ont changé la donne, alors qu'il "y a 10 ou 15 ans, personne n'aurait évoqué ce problème".
Il va même plus loin et ne voit pas réellement de débat, puisque le traitement particulier dont Salah Abdeslam fait l'objet sert "à le protéger", mais aussi "à tirer de lui des informations qui peuvent être intéressantes". Le chef du service des sports de France Télévisions fait même un trait d'humour et estime que "si on peut avoir des informations sur les réseaux terroristes en donnant un rameur" au terroriste présumé, alors cela "ne [le] dérange pas du tout".
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