Racisme : les boîtes de nuit européennes pointées du doigt par les associations
Selon les calculs des associations antiracistes, un quart des Arabes, des Roms ou des Noirs sont recalés des boîtes de nuit en Europe "à cause de la couleur de leur peau".
Plusieurs associations antiracistes ont organisé une "nuit du testing" dans 8 pays européens. Bilan de la soirée? 20% des boîtes de nuit se sont montrées discriminantes à Paris et Avignon, 25% à Vienne (Autriche) et Podgorica (Monténégro), 33% à Veliko Tarnovo (Bulgarie), 50% à Usti nad Labem (République tchèque). Rome (Italie) et Pristina (Kosovo) font bonne figure avec 0 refus dans les boîtes de nuit testées.
Cette campagne de testing est menée depuis plusieurs années pour mettre en évidence et dénoncer les discriminations. Une opération de ce type a été conduite simultanément dans la nuit de vendredi à samedi par SOS Racisme et d'autres associations partenaires de l'Egam (Mouvement antiraciste européen).
Une situation liée à "l'influence grandissante de l'extrême droite"
"L'opération a démontré la violence de l'état actuel de la discrimination raciale en Europe", déclare SOS Racisme. "Dans un quart des cas, les personnes arabes, roms et noires n'ont pas été autorisées à entrer (dans les établissements de nuit) alors que les Blancs l'étaient".
Selon l'association, cette situation "résulte de l'influence grandissante des partis d'extrême droite" et appelle à ne pas voter pour ces partis aux élections européennes du 25 mai. En France, au Royaume-Uni, au Danemark, en Finlande, aux Pays-Bas, en Autriche ou en Hongrie, les partis eurosceptiques et europhobes pourraient arriver en tête ou à la deuxième place aux élections européennes du 25 mai.
