Primark : une politique discriminatoire envers les femmes voilées ?

Après les mystérieuses étiquettes dénonçant les difficiles conditions de travail, Primark est confronté à un nouveau scandale. Selon Rue 89, le leader irlandais de la mode low-cost est accusé depuis plusieurs jours de mener une politique discriminatoire vis à vis des clients, mais aussi de ses salariées voilées. 

Si l'enseigne qui ne cesse de se développer en France et en Europe se défend, des documents et des témoignages tendent à prouver le contraire. Le 5 janvier, un premier message posté sur la page Facebook de Primark France - page supprimée depuis -  éveille les soupçons. "Vers 12 heures, un vigile de votre magasin de Créteil a tout simplement décidé de fouiller toutes les femmes voilées qui en sortaient. J'ai vu d'ailleurs deux femmes demander des explications car celui-ci filtrait au faciès et il a tout simplement rétorqué : 'Vos gueules'", a-t-il écrit avant d'ajouter "dégage bougnoule". 

Des employées "harcelées"

Mais les clientes ne seraient pas les seules concernées. Le Collectif contre l'Islamophobie en France (CCIF) a rapporté que deux salariés voilées du magasin de Villeneuve-la-Garenne, dans les Haut-de-Seine, ont subi un traitement particulier de la part de la direction. "On exige d'elles qu'elles retirent leur foulard avant de rentrer dans le magasin alors même qu'elles ne sont pas en fonction. Elles ne peuvent également pas se changer aux vestiaires comme leurs collègues", a listé Elsa Ray, porte-parole du collectif, contacté par le média.

Une des deux employées auraient même été convoquée ce jeudi 16 mars alors qu'elle portait un bandeau sur les cheveux. Rue 89 dévoile alors une partie du règlement intérieur de l'enseigne irlandaise qui interdit le port de signes religieux. Problème ? La laïcité ne s'applique pas aux entreprises privées.