Pascal Praud : "Mon grand-père les appelait les boches"
REPLAY / ÉDITO - Les cérémonies du 11 novembre bouclent une année de commémorations du centenaire de la Première Guerre mondiale. Un fait historique qui fascine toujours.
L'inauguration par François Hollande d'un mémorial rassemblant les noms de près de 580.000 combattants de 1914-18, toutes nationalités confondues, est ce mardi 11 novembre le point d'orgue des commémorations en 2014 du centenaire de la Première Guerre mondiale.
"Mon grand-père disait les boches. Il ne comprenait pas que ses petits-enfants apprennent l'allemand au lycée, lui orphelin de guerre né en 1908", lâche Pascal Praud. "Son père était mort en 1916 au Chemin des Dames", ajoute le journaliste, pour qui "la guerre de 1914-18 est notre ADN".
Cette guerre ne serait plus possible en 2014
Pascal Praud
Pour lui, la grande collecte "est une opération organisée pour que les Français fouillent leur grenier et présentent correspondances, carnets, photographies et souvenir de la Grande guerre". Elle remporte un succès considérable. La guerre de 1914-18 fascine.
"1,5 million de morts, chaque famille de France touchée, une génération d'hommes sacrifiés, un commandement militaire qui envoie ses soldats à la boucherie, un monument aux morts dans tous les villages", égrène Pascal Praud. "On critique beaucoup notre époque, mais cette guerre ne serait plus possible en 2014", explique-t-il, car tout se sait désormais instantanément.
"Les derniers poilus sont morts, les petits-enfants des petits-enfants se souviennent. Il y a un désir de mémoire", note-t-il. "Plus personne ne dit les boches aujourd'hui", se félicite-t-il.
