Environ 100.000 chambres de service seraient inoccupés dans la capitale, selon une étude de l'Atelier parisien d'urbanisme (Apur) dévoilée par le Journal du dimanche (JDD). Cela correspond à 1.200.000 m², si l'on considère une superficie moyenne de 10,5 m² par chambre de bonne. Paris recèle exactement 114.400 chambres de bonne, au dernier étage des immeubles bourgeois construits entre 1850 et 1914, selon l'étude.
Autrefois occupées par les domestiques, ces logements ont depuis été désertés. Les arrondissements les plus concernés sont le XVIème et le VIIème, qui disposent respectivement de 33.946 et 11.915 chambres de service. Seules 15% des chambres de bonne parisiennes sont actuellement occupées, selon l'Apur. "C'est-à-dire plus d'un million de mètres carrés vides. Quelle formidable opportunité de créer des logements. Nous comptons bien partir à la conquête de ce potentiel", annonce Ian Brossat, adjoint communiste à la ville de Paris.
Plusieurs raisons peuvent être avancées pour expliquer pourquoi ces logements sont inoccupés. Les chambres de bonne ne disposent généralement que d'un simple évier, souvent sans eau chaude, rarement d'une douche, et exceptionnellement de WC. Elles sont également mal isolées et mal raccordées au reste de l'immeuble, voire accessibles uniquement par un escalier de service. Autre explication : leur taille. Selon l'Apur, plus de la moitié des chambres de bonne parisiennes (58.300, soit 51%) mesurent entre 5 et 8 m². Les propriétaires de ces micro-logements n'ont donc pas le droit de les louer, mais peuvent les utiliser pour leur usage personnel (chambre d'ado ou simple grenier), avance le JDD.
Cette manne de mètres carrés libres ne devrait pas rester inutilisée. La mairie de Paris envisage plusieurs façons de transformer une partie de ces combles en habitations. La première consiste à "accompagner les propriétaires, y compris financièrement", pour les inciter à faire des travaux, rendre leur chambre de bonne habitable ou en réunir deux, par exemple. "En échange, ils s'engageraient à louer leur bien en dessous du prix du marché aux classes moyennes et modestes." Le dispositif baptisé Multiloc', qui existe déjà pour les appartements classiques, serait donc étendu aux chambres de bonne.
L'autre "modalité d'action possible", selon Ian Brossat, serait une vague d'"acquisitions par des bailleurs sociaux" auprès des propriétaires qui "souhaitent se débarrasser" de leurs mètres carrés inutilisés au dernier étage. Cette solution permettrait de créer du "logement social dans le diffus". Dans les deux cas, une campagne de communication doit être menée auprès des propriétaires.
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