L'État a mis fin au "mini-Calais" qui se développait dans le quartier de Stalingrad à Paris. Vendredi 4 novembre, précisément 3.852 personnes ont été évacuées de ce campement de migrants qui s'était installé depuis plusieurs mois sous le pont du métro aérien. Il s'agit là de la troisième évacuation depuis l'été, car de précédentes opérations de police n'avaient pas empêché des individus de revenir investir les lieux.
Le premier des 80 bus d'évacuation est arrivé un peu après 6 heures du matin, dans le froid. C'est un groupe d'Afghans qui est d'abord monté à bord, sous la surveillance de six cent policiers et le soutien d'une poignée de Parisiens. Derrière eux, après avoir récupéré quelques affaires et pris leur sac à dos, les migrants ont laissé des toiles de tentes. Si le camp a été complètement évacué, le démantèlement n'est donc pas totalement effectif.
Les 3.852 individus sont répartis dans les 78 centres d'hébergement prévus en région francilienne mais aussi quelques gymnases. Certains se trouvent par exemple à Sarcelles ou Cergy-Pontoise. Contrairement aux réfugiés de Calais, ils ne vont donc pas être dispatchés dans toute la France. Les migrants de Stalingrad ont appris dans le bus leur destination.
Emmanuelle Cosse, ministre du Logement, assure que le gouvernement a prévu suffisamment de places pour "héberger tout le monde". D'après les chiffres de la préfecture d'Île-de-France, citée par Le Monde, ce sont près de 4.000 lits qui ont été réquisitionnés. Certains se trouvent à Paris, où un groupe de 450 personnes, essentiellement des mineurs, des familles et des femmes isolées, ont été pris en charge par la Ville.
Comme l'avait prévu la mairie de Paris, l'évacuation de ce camp va permettre l'ouverture prochaine d'un centre d'accueil humanitaire dans la capitale, à Porte de la Chapelle. La maire Anne Hidalgo "espère" une inauguration "dès la semaine prochaine", tandis qu'Emmanuelle Cosse évoque des débuts "dans les jours qui viennent". Ce centre de 400 places prendra temporairement en charge les demandeurs d'asile qui arrivent chaque jour à Paris. Ils seront logés quelques jours avant d'être répartis vers les centres d'accueil et d'orientation (CAO).
Son ouverture était conditionnée à la mise à l'abri des réfugiés de Stalingrad, pour éviter que ce centre ne soit mis en difficulté dès les premiers jours. "L'objectif du centre humanitaire, c'est de gérer le flux des 70 à 80 personnes qui arrivent tous les jours à Paris", expliquait sur RTL Ian Brossat, l'adjoint à la mairie de Paris en charge de l'Hébergement d'urgence.
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