Les viticulteurs assistent impuissants aux ravages des orages sur leurs vignes

REPORTAGE – En Bourgogne, les viticulteurs subissent, avec découragement, les effets de la grêle sur leurs vignes.

Des vignes abîmées à Pommard, en Bourgogne, en juillet 2013 (image d'illustration)

Crédit : AFP/JEFF PACHOUD

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Les dégâts étaient attendus. Pour la troisième année consécutive, les viticulteurs bourguignons se retrouvent avec une récolte en partie gâchée. La faute aux violents orages mêlés de grêle qui ont frappé les célèbres vignobles de la Côte de Beaune samedi 28 juin .

Santenay, Meursault, Volnay, Pommard, Clos-Vouegot… toutes ces appellations prestigieuses ont été touchées. Elles paient un lourd tribut à ces intempéries. Entre 40 et 90 % des grappes sont détruites, selon un viticulteur interrogé par RTL.

Le découragement est de mise

À Pommard, un sentiment de tristesse et de découragement domine chez les professionnels du vin. Ils se sont aperçus de l’ampleur des dégâts ce dimanche matin.

"Toutes les feuilles sont par terre, il y a même des grappes qui sont tombées, il y des branches qui ont été cassées... Ça veut dire que la récolte sera très faible, ce ne veut pas dire qu’elle ne sera pas bonne, mais elle sera faible", explique Anne, qui a perdu plus de la moitié de sa récolte.

Des phénomènes recurrents

Les vignerons, déjà à cours de stock et de trésorerie, se lassent de voir se répéter ce type de phénomène. "Je n'ai jamais vu ça, une année oui, mais pas trois…. Malheureusement c’est de plus en plus souvent", se désole Danielle.

La profession a investi pour la première fois cette année dans une trentaine de canons anti-grêle. L’efficacité du dispositif fait débat, mais "peut-être que sans cela ça aurait pu être pire", souligne un viticulteur. Désormais ces agriculteurs bourguignons vont essayer de sauver ce qui peut l’être en cicatrisant dès lundi leurs vignes.