"Que doit faire l’Islam de France ? Il doit assumer
ses responsabilités et exprimer bien sûr de quel côté il se trouve, explique Amar
Lasfar, président de l’UOIF et recteur de la mosquée de Lille. Or l’islam de France
a toujours crié haut et fort qu’il se trouve du côté de la liberté, de la
démocratie et de la liberté. Il fait partie intégrante de société française.
Aujourd’hui, le peuple français est agressé et les musulmans de France aussi. On en veut aux Français et les musulmans qui font partie du peuple
français sont aussi agressés."
"Les Imams qui
sont encore réticents quant à leur citoyenneté et quant à l’appartenance à un
cadre qui est laïque, doivent s’expliquer aujourd’hui. Il y a un certain
nombre de discours radicaux dans notre pays. Dieu merci, ils sont minoritaires
mais il y en a. Les musulmans doivent s’exprimer. Ils
doivent communiquer. Charge à vous notamment de
leur donner la parole", explique Amar Lasfar.
Les propos de l’imam de Brest, Rachid Abou Houdeya, ont choqué. Il a expliqué à des enfants que celui qui écoute de la
musique risque d’être transformé en porc. Pour le président de l'UOIF, Rachid Abou Houdeya est un imam qui a apporté beaucoup à l’islam de France. "Il a peut-être dérapé sur ce point", remarque-t-il. Rachid Abou Houdeya a condamné les actes "barbares" des
attentats de Paris en assurant que ces assaillants n’ont "rien à voir
avec l’islam" dans une vidéo.
Choqué également, l’imam de Lille explique qu’il s’agit d’un avis minoritaire. "Les musulmans sont comme vous et moi. Ils écoutent la musique. S’adresser à des jeunes et leur dire que celui qui écoute de la musique ressemble à un porc ou un singe, je pense que c’est aller vite en besogne. Aujourd’hui les jeunes ont besoin d’autre chose, qu’on leur dise ‘allez à l’école, réussissez votre scolarité et soyez utile à votre société'".
Entre 80 et 100 mosquées en France pourraient être concernées par des dissolutions. Cependant, Amar Lasfar pense que "si on commence à s’en prendre à des lieux de culte, ça devient catastrophique". "Derrière chaque mosquée, il y a une association qui a déposé un statut à la préfecture", ajoute-t-il. Ainsi, "une association a défini un objet et il est du devoir des autorités d'aller vérifier si l’association respecte les statuts qu’elle a déposé à la préfecture". Le gouvernement devrait donc mieux contrôler plutôt que d'annoncer la dissolution de certaines mosquées.
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