Le VIH ne recule pas en France
Selon l'Institut de veille sanitaire, le VIH continue de se propager dans l'Hexagone, touchant plus particulièrement les homosexuels et les personnes nées à l'étranger.
Pas de quoi crier victoire en cette Journée mondiale de lutte contre le sida. Selon le bilan annuel de l'Institut de veille sanitaire (InVS), près de 6.600 nouveaux cas de séropositivité ont été découverts en France en 2014. Un chiffre stable depuis sept ans.
42% des nouveaux cas de VIH concernent des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes. "Ils sont près de 2 800 à avoir découvert leur séropositivité en 2014", note le rapport, qui indique que le nombre de nouvelles infections continue d'augmenter depuis 2011 dans ce groupe de population. Autres personnes à risque : les hétérosexuels nés à l'étranger, dont les 3/4 en Afrique Subsaharienne. Ils représentent 39% des nouveaux cas détectés en 2014. Les hétérosexuels nés en France et les usagers de drogue représentent respectivement 17% et 1%.
La plupart des dépistages se font en laboratoire, même si des tests rapides d’orientation diagnostique (TROD) ont été mis en place depuis fin 2011. Sur 61.600 TROD réalisés en 2014, "30% l’ont été chez des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, 28% chez des migrants et 36% chez des personnes n’appartenant pas aux populations les plus exposées", indique l'InVS. En Europe et en Asie centrale, la tendance est à la hausse. L'an dernier, 142.000 nouveaux cas d'infections ont été recensés par l'Union européenne et l'Organisation mondiale de la santé, dont une majorité en Russie.
