Le journal de 22h : le buraliste Luc Fournié condamné à 7 ans de prison
REPLAY INTÉGRAL – Le buraliste de Lavaur Luc Fournié, jugé pour avoir abattu un jeune cambrioleur en 2009, a été finalement condamné à sept ans de prison.
La légitime défense n'a pas été retenue par les Assises du Tarn, à Albi, qui ont condamné Luc Fournié à sept ans de prison. Le propriétaire du bar-tabac le Saint-Roch à Lavaur était jugé pour avoir tué d'un coup de fusil Jonathan Lavignasse. Ce jeune homme de 17 ans cambriolait son établissement au milieu de la nuit, le 14 décembre 2009.
Pendant trois jours de procès, Luc
Fournié avait tenté d'expliquer son coup de fusil par la peur et la
volonté de protéger sa famille. L'avocat général avait requis
l'acquittement, mais la présidente de la cour, Corinne Chassagne, a
estimé que la réaction du buraliste était "disproportionnée".
Élisabeth Marini, la marraine de
Jonathan Lavignasse, a fondu en larme en entendant la sentence.
Je voulais juste qu'il soit coupable, c'est tout. Je ne veux pas vivre dans une société où on a le droit de tuer les enfants qui font des bêtises.
Élisabeth Marini, marraine de Jonathan Lavignasse
De son côté, maître Georges Catala, l'avocat de la défense, s'est dit "sidéré". Selon lui, "cette condamnation est une prime à la "voyou-cratie", permettant à des voyous de se présenter à 2h du matin auprès des foyers des gens laborieux, et qui pourront, en toute impunité, faire ce qu'ils ont à faire". Ce dernier a immédiatement annoncé qu'il fera appel du verdict.
À écouter également dans ce journal
- Une avalanche qui s'est déclenchée ce
mercredi dans le massif des Écrins a emporté un groupe de 11
skieurs de randonnée. Trois d'entre eux sont décédés, dont un
Italien et deux Autrichiens. Un autre a été transporté au CHU
de Grenoble, dans un état très grave. Les sept autres sont
indemnes, à l'abri dans un refuge.
- Après l'échec des socialistes aux
départementales, Christiane Taubira a donné une entrevue dans L'Obs à
paraître ce jeudi. La garde des Sceaux est sortie de son silence en
clamant que "la gauche a adopté les mots de la droite", et en ajoutant
que "c'est une faute".
