Le Havre : l'homme tué par un train était recherché par la police
On sait désormais pourquoi le jeune homme fauché mercredi s'est enfui durant un contrôle d'identité. Il devait purger une peine de prison.
L'enquête a permis de déterminer pourquoile jeune homme tué par un train en fuyant la police était parti en courant. L'homme de 26 ans était recherché par la police. "Karim avait été condamné à neuf reprises pour vols avec effraction et cela fait deux ans qu'il était recherché", a déclaré à la presse le procureur de la République du Havre Francis Nachbar ce jeudi 23 avril.
La dernière peine, du jeune homme prononcée par la cour d'appel de Rouen en 2011, pour vols avec récidive, avait été de 2 ans de prison ferme et il ne l'avait pas encore purgée. Il avait déjà échappé plusieurs fois à la police, selon le procureur.
Cette situation explique probablement la fuite de cet habitant du Havre, qui s'est terminée tragiquement.
Contrôlé à cause d'un chien non muselé
Mercredi soir, vers 19h05 une patrouille de trois hommes de la compagnie départementale d'intervention aperçoit deux hommes, dont l'un tient en laisse un chien ressemblant à un pitbull non muselé. Ils demandent les papiers concernant le chien et en profitent pour contrôler l'identité de Karim, qui donne son nom mais un autre prénom.
Quand les policiers s'aperçoivent que leurs renseignements ne coïncident pas, ils demandent à Karim de les suivre au commissariat pour un contrôle plus poussé. L'homme prend alors la fuite, suivi par les policiers.
Course-poursuite
Il traverse un grand boulevard avant d'escalader une barrière en béton séparant la route des voies ferrées. Il commence à traverser les voies, lorsqu'il est percuté par un train Intercités Le Havre-Rouen-Paris, déjà lancé à 125 km/h.
"A cet endroit il n'entend probablement pas le train arriver", a expliqué le représentant du parquet. Le conducteur du train actionne le freinage d'urgence, mais le choc est inévitable.
Une cellule psychologique a été mise en place pour les policiers choqués par l'accident. Les voyageurs n'ont pu quitter le train qu'à 23h30, soit près de quatre heures après l'accident, pris en charge par des autocars venant de Pont-L'évêque (Calvados), à une trentaine de kilomètres du Havre.
