Le rappeur Jo Le Pheno en garde à vue pour un clip "anti-flic"

La teneur du clip de Jo Le Pheno n'a pas du tout plu aux syndicats de police. Pour résumer, le jeune rappeur y chante son désamour pour un uniforme trop souvent tâché par les bavures, à grand renfort de rimes assassines, le tout dans un langage loin d'être châtié. Diffusé sur la plateforme YouTube, le morceau a valu à son auteur quelques heures de garde à vue, jeudi 29 septembre, dans les locaux la police judiciaire parisienne. Il a été relâché après avoir été auditionné par la Brigade de répression de la délinquance contre les personnes (BRDP). Mais une enquête du parquet de Paris est toujours en cours.

Lâchées sur la toile mi-septembre, les paroles acides ont suscité l'ire de plusieurs syndicats de police. "À l'heure où la France est en guerre contre le terrorisme et que les policiers sont mobilisés sur tous les fronts", le Syndicat des cadres de la sécurité intérieure et Alternative-CFDT avaient condamné la diffusion de ce clip dans un communiqué commun.

Dans cette vidéo, "les outrages succèdent aux menaces et aux appels aux meurtres de policiers" avaient-ils argué, ajoutant que le rappeur "crache sur un véhicule de police" et que l'on voit dans le clip "des images de policiers identifiables". Le premier syndicat de gardiens de la paix Alliance fustigeait "la haine anti-flics" exprimée, selon lui, dans la vidéo. Les syndicats en avaient appelé au ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, qui avait saisi le parquet de Paris en vue de poursuites judiciaires.  

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