Laurent Gerra imitant François Mitterrand : "Kolé séré nou té ké ka dansé"

La publication par Gallimard des lettres secrètes et des collages de François Mitterrand à sa maîtresse Anne Pingeot, continue de passionner les lecteurs. Cette lettre inédite, datée de 1985, laisse deviner la solitude de l’homme sous la carapace du Président. "Mon Anne chérie, mon éternité d’amour, mon océan de baisers, tu as dû me trouver bien silencieux ces derniers temps. C’est que vois-tu, j’ai bien du souci avec ma fille aînée, la Ségolène", déclame l'ancien chef de l'État, imité par Laurent Gerra.

"Tu sais qu’elle fréquente un grand nigaud à lunettes, encore un de ces incapables qu’elle a rencontré à l'ENA, un certain Francis Gouda ou François Mimolette, ou peut-être Hollande, je ne sais plus", poursuit-il.

"Tu sais, mon Anne chérie, je viens de passer la première moitié de mon premier septennat et je commence à trouver le temps long", lit-il encore. "Pour me désennuyer un peu, j’ai fait voter une loi sur la proportionnelle. Comme ça, j’ai fait d’une pierre deux coups : Rocard a démissionné - bon débarras ! -, et le Front national entrera au Parlement. On va bien rigoler pendant les débats à l’Assemblée, l’après-midi sur FR3", dit-il.
 
"Reviens vite, mon amour adoré, j’ai tellement besoin de te parler et de te serrer dans mes bras. Cela m’a inspiré ces quelques vers, jaillis dans la langue des origines, comme les balbutiements sauvages de mon amour fou pour toi", exhorte-t-il. Un refrain qui rappelle le titre Kolé séré, du duo Philippe Lavil  - Jocelyne Béroard :

Si nous té pren tan pou nou té palé 
Kolé séré nou té ké ka dansé 
Si nou té pren tan pou nou té kosé 
Kolé séré nou téké ka dansé 
Si nou té pren tan pou nou ekspliké 
Kolé séré kolé séré