C'est un cliché légendaire qui a fait le tour monde, la une des plus grands magazines de l'époque et que l'on doit au non moins légendaire Robert Capa, figure mythique du photojournalisme. Une photo datant de 1936 et intitulée "mort d'un soldat républicain". Le cliché en noir et blanc montre un homme en train de s'effondrer après avoir été touché par une balle ennemie, il tient encore son fusil dans la main droite.
La photo est en une du Figaro ce matin, avec ce titre : "Capa a-t-il mis en scène sa célèbre photo de la guerre d'Espagne ?" Un universitaire espagnol obstiné affirme en effet que le cliché est en fait un montage. Capa aurait fait poser un modèle pour ne pas rentrer les mains vides de son reportage ? Voilà 7 ans que le professeur José-Manuel Susperregui mène l'enquête et sa conclusion doit beaucoup à sa détermination et un peu à la chance. Tout part d'une expo des photos de guerre de Robert Capa en 2007, pour la première fois sont exposées d'autres clichés de cette série de la guerre d'Espagne.
En plus de la photo mythique, il y a deux autres clichés pris au même endroit comme pour élargir le champ. Et en y regardant de plus près, on découvre qu'il y a des montagnes au loin. Or il n'y a pas de montagne là ou Capa prétend avoir réalisé son reportage. Le professeur Susperregui envoie alors une copie des photos aux communes qui étaient en guerre à l'époque du passage de Capa dans la région. L'image parvient à un enseignant qui la montre a sa classe et c'est un élève qui identifie les lieux, il s'agit du plateau de Batan. Or jusqu'à présent les spécialistes de Robert Capa ont toujours considéré que la photo avait été prise à 50 km de là, l'autre problème c'est que le plateau de Batan n'était pas en guerre au moment du légendaire cliché.
Ni une ni deux, notre professeur se rend sur place et prend une photo qu'il arrive à superposer parfaitement à celle de Capa. L'hypothèse de la mise en scène révolte aujourd'hui ses admirateurs, ainsi que le biographe de Capa qui s'accroche à un détail : le soldat sur la photo se tient l'arrière de la jambe, là où la balle serait entrée, or quand on tombe sans avoir mal, on ne se tient pas la jambe, on met la main pour amortir la chute. À moins d'être un excellent comédien.
La Croix a décidé d'avoir deux jours d'avance et s'intéresse ce matin en une à la façon dont on parle du 11 septembre aux États-Unis. Parce que les Américains doivent transmettre la mémoire des attentats de 2001 à une génération qui ne les a pas vécus. 19% de la population américaine n'était pas née le 11 septembre 2001, soit environ 64 millions de personnes. Hugo, New-yorkais, avait 1 an en 2001. "Contrairement à mes parents, dit-il, je grandis dans une époque où les attaques terroristes sont incessantes. Pour les gens de mon âge les attentats vont et viennent, nous y sommes insensibles. Les attentats du 11 septembre ne figurent pas encore dans les programmes scolaires. La plupart des enseignants considèrent qu'il est encore trop douloureux d'en parler."
C'est douloureux aussi pour ceux qui sont nés ce jour-là, Mélissa Bounouna en témoigne sur le site Slate. Dimanche, elle aura 30 ans, le 11 septembre c'est son anniversaire. "Le jour de mes 15 ans, j’ai compris que ma date d'anniversaire était devenue pour toujours la date d'un autre événement, à chaque fois que j'ai dû ensuite donner ma date de naissance que ce soit pour obtenir des documents d'identité ou organiser une fête, je voyais les visages dépités des étrangers en face de moi. Dimanche, je fête mes 30 ans."
En attendant, Le Figaro nous rappelle dans ses pages culture une autre date : 9 septembre, il y a 15 ans, la mort du commandant Massoud. Photo et citation de celui qui fut l'un des plus féroces combattants d'Oussama ben Laden : "la poésie, disait-il, est l'arme de la révolte."
L'art de la mise en scène décrypté par Le Parisien-Aujourd'hui en France. Parce que comme pour une photo de Robert Capa, c'est aux petits détails que se révèle les grandes ambitions. "Hier, écrit Philippe Martinat, le casting du colloque organisé salle Wagram était particulièrement soigné. Toutes les pièces qui avaient pu être rassemblées de la tumultueuse famille socialiste étaient là, soigneusement mises en évidence dans la salle". Tous sauf... Sauf Ségolène Royal, qui avait préféré aller inaugurer un incubateur de start-ups en région parisienne et qui pendant le discours de François Hollande, tweetait tranquillement au sujet de l'innovation environnementale. Des tweets si insolites qu'ils ont depuis été effacés de son compte. Tant pis pour la mise en scène.
François Hollande qui fait la une de la plupart des journaux et des éditos ce matin. On s'arrêtera sur la une de Libération. "Pépère se réveille". Oui, oui, un journal de gauche qui appelle le président "pépère". Mais qui ensuite affirme sous la plume de Laurent Joffrin que le discours d'hier était l'un des meilleurs du quinquennat. "Hollande veut imposer sa candidature à la gauche", titre Le Figaro, avec la mise en garde de Paul-Henri du Limbert.
Dans le Républicain Lorrain, Xavier Brouet, lui, parle de l'opération "restore hope", nom de code de la mission américaine en Somalie, et relève la contribution à cette opération de Julie Gayet, qui fait la une de Paris Match, cette semaine. Libre et engagée, derrière le Président. Pas de doute , c'est une femme de synthèse.
Un petit détail ne vous échappera peut être pas sur cette une, tiens donc, que voit on à l'annulaire gauche de l'actrice. Un anneau...une alliance, dites donc. Le problème c'est qu'en page intérieur la même bague est sur la main droite. Comme si on avait inversé le sens de la photo. Comme une mise en scène, quoi ?
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