La campagne de prévention contre le VIH est-elle choquante ?

Ce mardi 22 novembre, Marisol Touraine a affirmé son intention de "saisir la justice" après que plusieurs mairies aient "censuré" la campagne lancée par son ministre des Affaires sociales et de la Santé". La municipalité d'Aulnay-sous-Bois, par exemple, n'a pas hésité à prendre un arrêté en ce sens, quand celle d'Angers a directement contacté JC Decaux pour faire interdire les panneaux d'affichage.

Denis Tillinac, pour sa part, "comprend" les maires, notamment parce qu'il "y a une espèce d'identification du sida à l'homosexualité, d'amalgame", et parce qu'il "n'est pas très partisan d'étaler devant des gosses des affiches de caractère sexuel". À l'inverse, Antoine Leiris, ne trouve pas les affiches "particulièrement osées" et réfute l'argument d'"amalgame", arguant que cette association entre sida et communauté homosexuelle est réel.

"Le sida ne passe pas", provoque Alexandre Malafaye. Il observe "une campagne de pub ciblée à destination d'une population ciblée" pour interpeller les couples homosexuels masculins, les plus ciblés par le virus. Dans le sens, Clémentine Autain "ne voit pas de problème à parler de sexualité même face à des publics enfants, mais ça dépend comment on en parle".

On refait le monde avec : 
Clémentine Autain, directrice du trimestriel Regards
Denis Tillinac, écrivain
Antoine Leiris, journaliste
Alexandre Malafaye, directeur du thing tank Synopia