Inondations : l'idée des sirènes dans les communes inondables n'est pas neuve

Pour alerter les populations à risque en cas de crue, Ségolène Royal a dégainé une proposition dimanche 5 juin. "Il sera vraiment impératif que ces communes inondables se dotent de sirènes pour que les habitants soient prévenus (...) Il est absolument impératif d'en revenir aux bonnes vieilles méthodes de la sirène qui alerte", a déclaré la ministre de l'Environnement lors d'un point presse.

La méthode de la sirène évoque celle que l'on entend à midi tous les premiers mercredis de chaque mois pour le test de fonctionnement. Les sirènes du réseau national d'alerte, hérité de la Seconde Guerre mondiale, sont en mauvaise état. Surtout, il n'y en a pas assez. Au dernier recensement datant de 2010, on n'en comptait que 10.000 réparties sur 7.222 communes (il y a plus de 35.000 communes en France).

Si Ségolène Royal a raison d'insister pour augmenter et améliorer les équipements, son idée n'est pas neuve. Depuis 2010, le ministère de l'Intérieur a lancé le projet "système d'alerte et d'information de la population" (SAIP). Un crédit de 78 millions d'euros pour améliorer et moderniser le système a été débloqué à l'époque. L'opération est censée se terminer en fin d'année prochaine. Régulièrement, de nouvelles sirènes sont posées. C'est le cas à Argenton-sur-Creuse dans l'Indre, en avril dernier, ou à Pontivy dans le Morbihan, en juillet 2015.