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General Electric Hydro-Alstom : pourquoi des salariés bloquent un site à Grenoble

ÉCLAIRAGE - Un plan social prévoit la suppression de 345 emplois sur les 800 du site de General Electric Hydro-Alstom, à Grenoble.

Des salariés de GE Hydro - Alstom bloquent le site de Grenoble depuis le 4 octobre 2017.
Crédit : JEAN-PIERRE CLATOT / AFP
Émilie Jéhanno
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"GE Voyou", peut-on lire sur une banderole. Les salariés de General Electric Hydro-Alstom à Grenoble sont très remontés contre le géant américain, qui veut supprimer 345 emplois sur les 800 du site. Ils ont décidé, lors d'un vote ce lundi 9 octobre, de poursuivre le blocage de leur entreprise au moins jusqu'au 11 octobre, jour où le PDG d'Alstom sera entendu par le Sénat. 

Présents sur le site depuis le 4 octobre, les salariés en sont à leur sixième jour d'occupation. Annoncée en juillet, la suppression de près de la moitié des emplois reste incompréhensible pour eux. Le site de Grenoble de General Electric Renewable Energy est, en effet, spécialisé dans le secteur de l'hydroélectricité. "C'est une filière stratégique d'énergie propre et renouvelable, que l'on peut stocker", défend Nadine Boux, syndiquée CCFE-CGE, jointe par RTL.fr.

Le plan social n'est pas justifié, selon l'intersyndicale

L'intersyndicale, qui réunit la CFE-CGC, la CFDT et la CGT, demande tout simplement l'annulation du plan social. "Ce plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) n'est pas justifié. On veut que l'on nous explique la stratégie pour l'avenir et pourquoi la direction a décidé de supprimer 345 emplois alors que le marché mondial est en augmentation de 2% à 3% par an", poursuit Nadine Boux. 

Les salariés sont d'autant plus amers que lors du rachat d'Alstom par General Electric, le géant américain avait promis de créer 1.000 emplois. Entre temps, le dossier s'est encore complexifié avec la prise de contrôle d'Alstom par son concurrent allemand Siemens. "On veut connaître la nature de ce deal et savoir quelle est la stratégie de la France en matière d'indépendance énergétique", soutient la syndiquée CCFE-CGE. Pour les salariés, c'est la survie du site qui est directement menacée par ce plan social.

La direction a fait quelques pas vers les salariés

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Vendredi 6 octobre, la direction a fait un pas vers les salariés, en convoquant une réunion de concertation avec l'intersyndicale à la préfecture de Grenoble. Celle-ci n'a toutefois pas permis de débloquer la situation. La direction, de son côté, estime que "la poursuite des négociations ne pourra avoir lieu que si le site est débloqué". "De nouvelles propositions de mesures d'accompagnement pour nos salariés ont été présentées. Nous sommes satisfaits de cette reprise du dialogue", a-t-elle indiqué dans un communiqué.

Ces mesures - l'allongement de la période de départs volontaires, des congés de reclassement et le relèvement de la rémunération durant le reclassement - sont très insuffisantes pour l'intersyndicale. Dans une lettre ouverte, la CFE-CGC, la CFDT et la CGT demandent à la direction de "changer au plus vite d'attitude".  

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