Fin de vie : le Conseil d'État ordonne la poursuite du traitement de la petite Marwa

Le Conseil d'État a ordonné mercredi 8 mars la poursuite des traitements de Marwa, bébé lourdement handicapé hospitalisé à Marseille, en estimant que cela ne relevait pas d'une "obstination déraisonnable", ce qui est la condition posée par la loi à un arrêt des soins. La plus haute juridiction administrative, statuant en urgence, a estimé qu'il n'y avait "à ce stade pas de certitude sur (l') état de conscience et (l') évolution à venir" de l'enfant, et il a tenu compte également de "l'opposition déterminée des parents" à l'arrêt des soins de la petite fille de quinze mois, a dit sa porte-parole Suzanne von Coester. La famille de la petite Marwa, se "réjouit" de cette décision, a indiqué son avocate.

Cette décision intervient presque un mois jour pour jour après celle du tribunal administratif de Marseille, qui préconisait déjà la poursuite des traitements, contrairement aux recommandations du corps médical. Le tribunal administratif avait alors jugé "prématurée" toute décision d'arrêt des soins, "car prise au terme d'un délai qui n'était pas suffisamment long pour évaluer, de manière certaine, l'inefficacité des thérapeutiques en cours et la consolidation de l'état de santé de l'enfant".

Hospitalisée à l'hôpital de La Timone à Marseille (Bouches-du-Rhône), depuis le 25 septembre, Marwa avait montré "des signes de réveil" en novembre dernier alors qu'elle était placée en coma artificiel et que les médecins allaient "la débrancher". Malgré l'optimisme de la famille, l'hôpital s'était refusé à tout commentaire sur l'état de l'enfant. 

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