Alors que le débat s'emballe au niveau politique et que la polémique enfle sur les réseaux sociaux, le Conseil d'Etat, juridiction de dernier recours, examine aujourd'hui la légalité des arrêtés anti-burkini, très critiqués en France comme à l'étranger.
La plus haute juridiction administrative française, saisie en particulier par la Ligue des droits de l'homme (LDH) et le Collectif contre l'islamophobie en France (CCIF), réunit à 15h00 une formation de trois juges.
Ils devraient ensuite rendre leur décision dans un délai de 48 heures.
Le Conseil d'Etat examine un "référé-liberté", une demande de suspension en urgence d'un arrêté de la commune de Villeneuve-Loubet (Côte d'Azur). Mais il est en réalité appelé à trancher la querelle juridique pour la trentaine de communes françaises qui exigent sur leurs plages, cet été, une tenue "respectueuse des bonnes moeurs et de la laïcité" au nom de "l'ordre public".
Quelle que soit sa décision, il est peu probable que retombe la polémique sur ces tenues de bain couvrant le corps des cheveux aux chevilles, et plus largement sur la place de l'islam en France.
Nicolas Sarkozy, candidat à la primaire de la droite, appelle ainsi, dans un entretien à paraître vendredi dans le Figaro Magazine, à légiférer pour interdire "tout signe religieux à l'école mais également à l'université, dans l'administration et aussi dans les entreprises". Pour lui, "ne rien faire" contre le burkini "serait acter un nouveau recul de la République".
Le Front national va plus loin, en se prononçant pour "une loi d'interdiction générale des signes religieux ostensibles dans l'ensemble de l'espace public".
Le Premier ministre Manuel Valls, qui "comprend" et "soutient" les maires ayant pris ces arrêtés, a affirmé le 17 août son refus de légiférer sur la question.
Le droit français interdit le foulard islamique dans les écoles, collèges et lycée publics, et le voile intégral (burqa ou niqab) dans tout l'espace public.
Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a mis en garde mercredi contre la "stigmatisation" des musulmans, après la diffusion des images d'une femme contrôlée sur la plage de Nice, porteuse d'un simple voile.
Le président du CFCM Anouar Kbibech y a fait part de la "forte émotion et forte inquiétude au sein des musulmans de France", en réaffirmant "l'attachement" de ces derniers "aux valeurs de la République".
Faut-il une loi pour interdire le burkini ? RTL vous invite à répondre à la question du jour.
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