C'est peut-être la meilleure nouvelle depuis longtemps pour ceux qui recherchent un logement à Paris, mais qui ont à peine les moyens de s'offrir un studio. À partir du samedi 1er août, l'encadrement des loyers entrera en vigueur et il sera théoriquement impossible de maintenir un loyer au-dessus de la référence correspondant au type de logement qu'un propriétaire souhaiterait louer. Mais entre la théorie et la pratique, il faudra du temps d'adaptation car les propriétaires réticents seront sans doute légion.
Vladimir, cadre commercial, a investi 250.000 euros dans un studio de 17 mètres carré dans le quartier des Batignolles. Et pas question pour lui de baisser le loyer. "Il est à 900 euros et je devrais le baisser concrètement d'environ 300 euros pour m'aligner avec le loyer de référence", explique le propriétaire. "Le nombre de locataires n'a pas baissé, donc je ne vois pas pourquoi je baisserais mon loyer. Du jour au lendemain on est hors la loi".
Le calcul est simple pour Vladimir qui a fait ici un investissement locatif. "Le loyer que je propose couvre le crédit et les assurances d'ici à 25 ans", justifie-t-il. "J'envisage très mal d'avancer 35% de loyer de ma poche". Il fait donc partie d'un grand nombre de propriétaires qui se réfugieront derrière un complément de loyer illimité (terrasse, vue etc...). "On est dans un super quartier, salle de bain haut de gamme, écran plat. S'il y a une faille, je suis dedans", déclare Vladimir pour justifier le loyer de son meublé et sa défiance vis à vis de la loi.
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