"À bout", pas moins de 12.000 agriculteurs au volant de 2.200 tracteurs, selon la FNSEA se sont rassemblés dans la nuit de jeudi à vendredi sur les grands axes et devant les grandes surfaces, à travers la France et en particulier en Bretagne. Et ce n'est que le début a promis Xavier Beulin, le président de la FNSEA qui compte maintenir la pression sur la filière et les pouvoirs publics pour obtenir la revalorisation promise des cours de la viande de porc et de boeuf, payée sous les coûts de production.
Invité de RTL Grand Soir ce 3 juillet, le secrétaire général des Jeunes Agriculteurs de Bretagne Emmanuel Turban a appuyé les propos de ce dernier. Il s'est dit "stupéfait" de voir tant de monde sur les routes. Selon lui cela prouve bien "la détresse" dans laquelle est plongée la profession. "On ne demande pas la lune", explique l'éleveur, seulement la mise en place des promesses qu'on leur a faite. Soit une augmentation progressive de 5 centimes par semaine pour arriver à une hausse de 60 centimes en 12 semaines. Mais avec une augmentation de 0,05 centimes cette semaine, les promesses sont loin d'être tenues.
On est pris à la gorge, malheureusement il ne reste que des solutions musclées
Emmanuel Turban, le secrétaire général des Jeunes Agriculteurs de Bretagne
Pour Emmanuel Turban, presque tous les agriculteurs et éleveurs travaillent aujourd'hui à perte, malgré l'augmentation de 7,6% en an du revenu moyen des exploitations, notamment tiré par le haut par les exploitations viticoles et laitières. Il avance un chiffre terrible : un suicide par jour d'agriculteur. "C'est plus qu'un mal-être, les gens n'en peuvent plus" dénonce celui qui assure travailler 7 jours sur 7, de 6h à "au moins 19h".
Alors si rien ne change, les agriculteurs et éleveurs "vont aller plus loin". Contre la violence qui a pu illustrer la manifestation récente des taxis contre Uber, ils sont néanmoins prêt à prendre des mesures plus radicale. "La base" des syndicats est "chaud bouillant" assure-t-il. Concrètement comment cela va-t-il se traduire ? L'objectif est une "mise sous surveillance active" des différents acteurs de la filière, industriels ou distributeurs et de traquer ceux "qui ne jouent pas le jeu", quitte à vérifier dans les abattoirs ou les supermarchés quels sont les prix affichés. "On saura montrer qu'on n'est pas d'accord leurs pratiques" prévient-t-il.
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