Il y a cinq ans, l'archipel japonais était victime d'un séisme de magnitude 9 sur l'échelle de Richter, au large des côtes nord-est du pays. Cette secousse aura provoqué un tsunami destructeur, à l'origine de plus de 90 % des 18.079 morts et disparus. Durant ces cinq ans, le journaliste François-Xavier Ménage, auteur de Fukushima, le poison coule toujours chez Flammarion, a multiplié les voyages sur place dans le but d'enquêter.
François-Xavier Ménage ne peut pas garantir qu'une catastrophe de l'ampleur de Fukushima puisse arriver en France. "J'adorerais vous répondre, mais je ne sais pas", regrette-t-il. Selon lui, il est clair que "le risque existe" car, aujourd'hui, "tout n'est pas fait pour qu'on soit au niveau maximal de sécurité". "Un gendarme du nucléaire rencontré sur place le confirme et se dit 'pessimiste' quant à la capacité qu'on puisse avoir pour maîtriser tout ce qui pourrait se produire", ajoute-t-il.
"Auparavant, on imaginait qu'une catastrophe naturelle, tel qu'un séisme, un tsunami, ou encore une immense tempête, pouvait provoquer d'énormes dégâts", informe le journaliste. Or, "on n'imaginait pas qu'il pouvait y avoir plusieurs catastrophes en même temps". Selon François-Xavier Ménage, le Japon et la centrale de Fukushima nous ont appris cela. C'est pourquoi les centrales nucléaires françaises réfléchissent actuellement à différents scénarios, capables de se produire au même moment.
En France, 58 réacteurs assurent les trois quarts de notre consommation d’électricité. Inutile de s'affoler car la France est loin d'être le Japon. Les tsunamis se font rares au sein de l’Hexagone. En revanche, François-Xavier Ménage tient à alerter le gouvernement sur de "nouveaux problèmes". En Corée du Sud, "des hackers ont réussi à récupérer des données confidentielles, considérées comme très précieuses, qu’ils ont ensuite monnayées sur la toile", informe-t-il.
À cette affaire s'ajoutent les mystérieux drones, "qui ont survolé des centrales", sans oublier "les risques d’attentat". Selon le journaliste, le groupe État islamique "fait son maximum pour faire peur à la France" en ciblant potentiellement des centrales. "Une chute d’avion pourrait provoquer d’énormes dégâts", ajoute-t-il. C'est pourquoi il est vital de "réfléchir à ces scénarios".
François-Xavier Ménage tient tout de même à rassurer la population et souligne des solutions à court et moyen terme. Il rappelle entre autres qu'une amélioration de toutes les solutions de secours est en cours. "Si un réacteur venait à être en difficulté, il faudrait immédiatement lui mettre de l’eau dessus". Néanmoins, ces solutions sont loin d'être pérennes et le pays "dépense des centaines de millions, voire même des milliards d’euros pour que ces solutions pérennes puissent exister".
Lors de ses enquêtes, le journaliste a découvert "une trentaine de microfissures sur huit cuves". Ces dernières sont extrêmement précieuses, car si elles venaient à se briser, "le fameux corium qui est ultra radioactif" pourrait se répandre. De nos jours, les centrales ont une durée de vie de 40 ans, mais que se passera-t-il dans une vingtaine d’années ? Le journaliste ne cache pas son inquiétude : "L’idée n’est pas que tout le monde tremble, mais il faut se poser des questions", ajoute-t-il.
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