Les enquêteurs s'interrogeaient toujours, samedi soir, sur les raisons qui auraient pu conduire un septuagénaire sans histoire de Dives-sur-Mer (Calvados) à abattre, vendredi 19 juin, son épouse, sa fille et son petit-fils de 5 ans, avant de se donner la mort.
Ce n'est que samedi matin que le drame a été découvert par le père du garçonnet, qui a alerté les secours.
Dans une des deux maisons mitoyennes qu'occupait la famille, gisaient les corps de la fille, une aide-comptable de 50 ans, la grand-mère, âgée de 72 ans, et, sur elle, celui du garçonnet. Dans l'autre, le grand père, un retraité du BTP de 71 ans, le visage emporté par le tir de son propre fusil de chasse.
"L'hypothèse qui semble probable ce serait le geste de ce grand-père envers les trois autres personnes", a indiqué le substitut au procureur de la République de Lisieux Patrick Wardenski, qui s'est rendu sur place.
"Néanmoins on a un certain nombre d'éléments à recouper. Il y a un certain nombre de taches de sang qui ne sont pas compatibles avec le suicide du grand-père", a-t-il ajouté.
Selon les enquêteurs, le septuagénaire pourrait avoir manqué une première tentative de suicide. L'analyse génétique des tâches de sang devrait permettre d'en savoir plus.
Pour le reste, le scénario du triple homicide semble ne plus faire de doute. Selon le procureur, l'hypothèse retenue est que le drame soit "survenu vendredi matin vers 7h00-7h15".
D'après les enquêteurs, le grand-père aurait tiré à 6 ou 7 reprises, utilisant deux armes différentes. "Des voisins ont entendu des détonations, mais ils n'ont pas prévenu les secours".
"Vendredi matin, j'ai entendu un gros bruit mais j'ai vu le camion poubelles dans la rue et je me suis dit que c'était ça", confirme Sandrine Hardellet, toute proche voisine.
Pourtant, la jeune femme avait trouvé "bizarre" que la voiture de la mère du garçonnet reste garée dans la rue toute la journée, alors que cette dernière l'utilisait chaque jour pour emmener son enfant à l'école et aller au travail. Mais elle était loin de se douter d'un tel drame.
Pour le maire de Dives-sur-Mer, Pierre Mouraret, ces quatre morts "sont un choc pour beaucoup de gens".
Le quartier ou résidait la famille, une ancienne cité ouvrière aux pavillons un peu défraîchis, est "un quartier sans histoire", a-t-il dit.
Sans histoire, comme l'était selon lui, la famille aujourd'hui décimée. "C'était des gens calmes", confirme leur voisine. Le grand-père était un ancien de l'usine Tréfimétaux, qui a fermé en 1986. "C'était quelqu'un de plutôt réservé", raconte le maire de Dives, qui l'avait rencontré plusieurs fois en tant que trésorier de l'association locale de chasse.
Selon le substitut du procureur, "il semblerait que le septuagénaire était dépressif depuis quelque temps, mais il n'était pas suivi". Sur les lieux du drame, les enquêteurs n'ont pas retrouvé la moindre lettre, la moindre explication à ce geste.
Les enquêteurs ont par ailleurs entendu le père du garçonnet, qui a été hospitalisé en état de choc. Il était séparé de la mère depuis la naissance de l'enfant.
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