Burkina Faso : un militaire français mis en examen pour pédophilie

Y'a-t-il une forme d'impunité à l'armée ? Un soldat français soupçonné d'attouchements sexuels sur deux fillettes à Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso, a été mis en examen ce vendredi soir 3 juillet à Paris et laissé libre, a-t-on appris de source judiciaire. Le parquet de Paris avait requis le placement en détention provisoire de cet homme de 38 ans mais un magistrat spécialisé a décidé de sa remise en liberté.

Ce militaire des forces spéciales, a été mis en examen pour agression sexuelle sur mineur de moins de 15 ans et enregistrement d'image présentant un caractère pornographique, a précisé la source. Un second soldat, qui avait été placé en garde à vue, a été remis en liberté sans qu'aucune charge ne soit retenue contre lui à ce stade de l'enquête.

Des fillettes de 3 et 5 ans

Ce dernier, âgé de 36 ans, avait été arrêté et ramené en France pour être placé en garde à vue jeudi matin, mais il a été remis en liberté sans qu'aucune charge ne soit retenue à son encontre à ce stade. Les faits présumés ont eu lieu dimanche dans la piscine d'un hôtel de Ouagadougou, dans un contexte "très alcoolisé", selon une source proche du dossier. Les victimes sont deux fillettes franco-burkinabè de trois et cinq ans. 
Selon les premiers éléments de l'enquête, la mère de la fillette de 3 ans serait allée se baigner dans cette piscine, où elle aurait lié conversation avec les deux soldats avant de les convier à son domicile pour boire un verre. Selon une source proche du dossier, l'un des deux hommes y a oublié sa caméra portative. La mère a alors visionné les images, des scènes filmées sous l'eau, et vu des attouchements auxquels l'un des soldats est soupçonné de s'être livré sur les fillettes. Elle s'est alors rendue à l'ambassade de France pour dénoncer les faits. 
Ces nouveaux cas présumés d'attouchements sur des enfants ternissent un peu plus l'image de l'armée française alors que deux mois plus tôt, quatorze militaires stationnés à Bangui ont été accusés de viols par six enfants de neuf à treize ans. Parmi eux, trois ont été identifiés.