Benoît Magimel : l'acteur français fait profil bas lors de son procès

Ni délit de fuite, ni circonstance aggravante de conduite sans permis. L'accusation a revu a minima les charges pesant contre Benoît Magimel. L'acteur est en effet poursuivi pour usage de stupéfiants et blessures involontaires après avoir renversé une piétonne à Paris, le 11 mars dernier. Le tribunal correctionnel de Paris a ainsi requis une peine de 5.000 euros d'amende et un an de suspension de permis de conduire à l'encontre du comédien.

Et autant dire que le prévenu a fait profil bas lors de l'audience. L'acteur est resté sur le pas de la porte et c'est bel et bien Benoît Magimel tout court qui s'est présenté à la barre du tribunal. Avec sa voix éraillée, l'homme n'esquive aucune question alors que la honte s'empare de chacun de ses mots. Finalement, le procès redevient celui d'un accident de la circulation totalement banal.

Le délit de fuite oublié

Surtout que le procureur reconnaît son erreur : tous les témoins l'ont confirmé, Benoît Magimel n'a pas essayé de fuir après son accident. "J'ai toujours dit qu'il n'y avait pas de délit de fuite, puisqu'il était resté à plusieurs reprises. Même s'il avait déplacé la voiture, il était revenu. Les gens l'avaient reconnu, ce délit n'était pas possible", affirme une nouvelle fois son avocat, Pascal Garbarini. Le procureur demande également la relaxe sur un autre point : si Benoît Magimel n'avait plus de permis de conduire, ce dernier ne le savait pas alors que l'acteur a avoué qu'il ne regardait plus son courrier depuis des mois.

Vous savez, ma consommation de drogues n'a rien de festive

Benoît Magimel

L'acteur français est aujourd'hui un homme "cabossé". "Vous savez, ma consommation de drogues n'a rien de festive", a notamment expliqué le comédien qui participe chaque semaine aux réunions des narcotiques anonymes et rencontre un psychologue régulièrement. Pour son avocat, le condamner à de la prison n'aurait aucun sens, d'autant que la piétonne renversée n'a été que très légèrement blessée. "Cette affaire l'a détruit, qu'il ait maintenant la tête haute", en référence à son dernier film, pour lequel il a remporté le César du meilleur second rôle.