Colette est considérée comme une survivante de la barbarie de son ancien
mari. Pendant 35 ans, elle a été sous les coups de son mari qui comparaît à partir de ce lundi 10 février, aux Assises des
Bouches-du-Rhône.
Les jurés se sont préparés à entendre les récits
insoutenables de ce qu'a enduré cette femme, qui a perdu l'usage d'un œil et a dû se faire refaire la bouche. Elle porte encore les traces de ces violences sur
tout le corps, et cela sans parler des humiliations et des violences
sexuelles qu'elle a subies.
Elle a vécu un calvaire avec une vie de mutilations sexuelles apparentées aux techniques de l’excision, mais aussi des traces de brûlures sur les cuisses.
Dès l'ouverture du procès, René Schembri a présenté sa ligne de défense : son ancienne femme ment. À la barre, l'accusé de 71 ans petit et trapu, à la voix assurée, répond sans sourciller : "Je confirme ce que j'ai toujours dit. Je ne suis en rien responsable des traumatismes que vous avez énuméré, Monsieur le Président".
Affabulation de la part de la victime ? Pour Maître Frédéric Monneret, avocat de
l'accusé, "ce ne sont peut-être pas des affabulations, ce sont peut-être des
mensonges. Mais en tout cas, une expertise psychologique ou psychiatrique n'est pas un sérum
de vérité. On peut être parfaitement sain d'esprit tout en mentant.
L'expérience quotidienne le démontre amplement".
Il fait toujours pression sur moi en faisant un déni. Il me rabaisse encore
Colette, victime de violences conjugales
La Cour n'a pas retenu l'ensemble des violences subies par Colette, mais les plus graves. En particulier les sévices sexuels considérés comme actes de barbarie, mais aussi une tentative d'étranglement et des coups sur le visage.
Pour Colette, "les violences ont bien existé. Seulement, il fait un
déni complet. Ce monsieur se croit tout puissant, il n'admet rien du tout, il
ne veut jamais perdre. Il fait toujours pression sur moi en faisant
un déni. Il me rabaisse encore". La victime veut surtout lancer un message à toutes les femmes battues : "Il ne faut pas pardonner le premier coup. Il faut aller à la police
et ne pas revenir sur ses décisions".
Et le procès divise les enfants du couple : la cadette soutient son père, qui risque entre 15 et 20 ans de prison, mais l'aînée s'est rangée du
côté de sa mère.
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