Attentats à Paris : un drame et des interrogations

Cette nuit tragique du 13 novembre, au cours de laquelle au moins 120 personnes ont perdu la vie, a commencé à Saint-Denis, lorsqu'une explosion a retenti aux abords du Stade de France, un quart d'heure après le début du match France-Allemagne. À ce moment-là, personne n'imagine que huit terroristes sont en train de mener une action d'envergure. Trois terroristes se font tout d'abord exploser tout près du stade, avec leur ceinture d'explosifs. Des explosions que l'on entend d'ailleurs lors du match. Un passant aurait été tué lors de l'une des explosions.

Des explosions à l'extérieur du Stade de France

Pour le moment, il est très difficile de savoir quelles sont les motivations de ces trois hommes et de ceux qui séviront plus tard dans la capitale. On peut se demander pourquoi les kamikazes ne sont pas entrés dans l'enceinte du stade. Car hier soir, le stade était plein, avec 80.000 spectateurs. Mais le lieu était sous haute surveillance, notamment à cause de la présence de François Hollande, qui a été exfiltré après la seconde explosion. Sur le parvis, l'accès était plus simple, l'entrée étant rendue très difficile à cause des fouilles très strictes à l'entrée du stade.

Les kamikazes ont donc sans doute voulu viser un lieu symbolique, dans lequel se trouvait le chef de l'État et donc attirer toute l'attention médiatique. Ce qui est plus étrange, c'est qu'ils ne se soient pas fait exploser au milieu d'une foule. 

Des attaques au cœur de Paris

Cette action à Saint-Denis a été suivie par une autre équipe, qui a au même moment commencé à agir dans les Xe et XIe arrondissements de la capitale. On ne sait pas très exactement par quelle rue ils sont passés, comment ils se sont partagés les rôles. Une équipe en voiture tire sur des terrasses de cafés et de restaurants. Ces tirs à l'arme automatique font beaucoup de morts. Les assaillants tirent à l'arme lourde, avec notamment une Kalachnikov. Les tirs à l'aveugle font des dégâts considérables. Un des kamikazes se fait alors exploser boulevard Voltaire.

Prise d'otages au Bataclan

À lire aussi

Fusillades à Paris

Attentats à Paris : le procureur de la République donnera une conférence à 19h

La troisième équipe se rend au Bataclan. Elle entre après avoir fait feu sur les vigiles à l'entrée. Quatre kamikazes tirent sur les spectateurs. Ils affirment vouloir se venger des interventions françaises en Syrie. Les kamikazes se réfugient et s'enferment au premier étage, sur une sorte de mezzanine. Lorsque les forces spéciales entrent dans la salle de spectacle, trois kamikazes se font exploser les uns après les autres. Un quatrième est touché par des tirs des forces spéciales. Il tombe et déclenche sa bombe dans sa chute. On dénombre au moins 80 victimes.

Le Bataclan, cible au hasard ou réfléchie ?

La méthodologie de ce groupe, extrêmement nombreux, a un parcours très précis, qui exclut une frappe au hasard. Ils entrent dans la salle, 30 minutes seulement après le début du concert. Ils savent alors qu'elle est remplie. On sait également que des projets d'attentats contre les salles de spectacle, ont été mis au jour par le contre-espionnage français. Mais on sait que ce sont des lieux sensibles et faciles d'accès.

En 2011, un groupe islamiste a été arrêté. Ses membres avaient pour projet d'attaquer le Bataclan. Le groupe avait précisé qu'il visait cette salle car son propriétaire était juif.