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VIDÉO - Attentats à Paris : pourquoi la panique a gagné République et le Marais dimanche soir
Plusieurs mouvements de panique survenus dans la capitale dimanche soir après de fausses informations auraient pu avoir de graves conséquences.
Des policiers après un mouvement de panique place de la République
Crédit : JOEL SAGET / AFP
Deux jours après les attentats meurtriers perpétrés par plusieurs terroristes dans les rues de Paris et près du Stade de France, des scènes de panique ont eu lieu dimanche 15 novembre dans la soirée. Place de la République où des centaines de personnes rendent hommage aux victimes, 129 selon le dernier bilan, "On était en train de chanter avec un groupe de jeunes et tout le monde s'est mis à courir. On n'a pas vraiment le choix, on est emmené par la foule", raconte à l'AFP Laurine, 23 ans, venue se recueillir.
"J'étais avec mon frère. On a entendu comme une explosion, un bruit quoi", explique Ibrahim, 23 ans, qui a perdu de vue son frère dans la cohue. Nouvel attentat ? La psychose a pris le dessus. Des sources policières affirmeront plus tard dans la soirée qu'il s'agissait en réalité de pétards, pourtant interdits en Ile-de-France jusqu'au 16 novembre.
Une scène similaire s'est produite dans le quartier du Marais, à quelques rues de là. Une Australienne paniquée assure avoir vu un homme armé. Il s'agissait en fait d'un policier en civil. Cette fois, c'est un chauffage sur une terrasse ou une ampoule, qui a créé la panique.
Des gens se jettent dans le canal
Près du restaurant le Carillon, dans le 10e arrondissement, une des cibles des attentats, des cris fusent, les gens piétinent les bougies et les fleurs déposées en hommage aux victimes. Sur le canal de l'Ourcq, à plusieurs centaines de mètres de là, d'autres se jettent à l'eau, raconte à l'AFP un agent de sécurité. "On descendait vers l'avenue de la République en voiture, on a vu des gens courir, on a entendu des coups de feu, on a vu des gens tomber, mais on ne sait pas s'ils se mettaient à plat ventre ou autre chose", racontent Lucille Boitelle et Nicolas Matelot.
"On a tourné sans réfléchir, on a vu des flics, on leur a dit que ça tirait. On a laissé la voiture sur le bas-côté et on est entré dans le premier café", poursuivent-ils. Les consommateurs attablés aux terrasses des cafés près de Stalingrad, dans le 19e arrondissement, ont suivi le mouvement de panique en renversant tables et verres.
"Des enfants sont tombés, les gens se piétinaient, on aurait pu avoir des blessés graves", raconte un policier. "Ça part d'un bon sentiment de venir ici, mais ils ne se rendent pas compte. Quand on a des patrouilles ici, c'est des effectifs en moins ailleurs pour surveiller d'autres sites", ajoute-t-il. En effet, dès les premiers mouvements de foule, les forces de l'ordre se sont déployées. Un hélicoptère a survolé la zone et des policiers sont intervenus pour sécuriser la zone.
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