Jean-Paul Huchon, le président du Conseil régional d'Île-de-France, s'est exprimé au lendemain des attaques qui ont fait au moins 127 morts à Paris, vendredi 13 novembre au soir. Le socialiste était aux côtés du président de la République dans la loge du Stade de France lorsque 3 explosions ont été entendues à Saint-Denis. "Ces explosions nous ont frappé à la poitrine. Il y en a eu une, une minute après ça recommence et à ce moment-là, je vois les officiers de policier s'approcher du Président, lui dire quelque chose à l'oreille. Je vois qu'il se lève, les policiers l'accompagnent. Il a été exfiltré puis il est revenu parce qu'il y avait un ministre allemand présent. Il lui a expliqué ce qu'il se passait", se souvient Jean-Paul Huchon.
Dans le stade, les autorités ont choisi de ne pas prévenir les gens, "pour éviter une panique générale". "C'est seulement après que l'on a appris qu'il y a avait d'autres attentats en cours, notamment au Bataclan qui est une salle de rock que je connais bien. Il m'arrive parfois d'y aller. En plus, j'avais mon fils dans un restaurant à une centaine de mètres de là bas. Ils ont tiré les rideaux. Ce qui est impressionnant, c'est la formidable tenue des policiers et des services de secours, qui montrent qu'on reste un pays meurtri, attaqué mais qui tient le coup", raconte Jean-Paul Huchon.
Pour le président du Conseil régional, "il faut sortir, si c'est nécessaire". "Il faut qu'on soit très vigilant sur notre secteur de compétence. J'ai les 472 lycées d'Île-de-France, fermés aujourd'hui mais je pense qu'on les réouvrira après. Il faut qu'avec les préfectures, avec les maires, il faut qu'on ait prévu toutes les possibilités de tenir, au moins à la sortie et l'entrée du lycée", précise l'homme politique. "Pour les transports, il y a les policiers, l'armée dans les gares notamment. On vient de signer un contrat avec la SNCF et la RATP permettant d'augmenter de 100 personnes les polices internes pour faire des allers-retours, des déambulations pour rassurer les gens et surtout repérer les risques. Et on a développé énormément la vidéosurveillance", détaille Jean-Paul Huchon.
Ces attentats auront des conséquences politiques. "Avec mes collègues de l'exécutif régional, avec les groupes politiques - Valérie Pécresse et d'autres -, nous allons prendre des mesures dans un esprit de rassemblement républicain. On a notre rôle à jouer mais le chef d'orchestre, c'est le ministre de l'Intérieur évidemment. La campagne des régionales a été suspendue par Claude Bartolone, le candidat socialiste. Je ne sais pas pour combien de temps. Après, c'est dans 3 semaines mais comme l'état d'urgence interdit les rassemblements, avec les bureaux de vote il va vraiment falloir prendre des décisions. Et puis il y a la COP21 : est-ce qu'on peut passer à côté d'un moment très important pour l'humanité, je ne pense pas. Mais il va falloir renforcer la sécurité. Et je pense aux forces de sécurité qui sont déjà sous pression depuis 1 an. Il faut que chacun à sa place accompagne ces efforts", expose Jean-Paul Huchon.
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