Alain Finkielkraut va s'installer dans un fauteuil de l'Académie française

REPLAY - Le philosophe va faire son entrée à l'Académie française jeudi 28 janvier. Il va devenir l'un des "immortels".

Marc-Olivier Fogiel

Crédit : Elodie Grégoire

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C'est une belle récompense pour le philosophe à succès qui est pourtant un peu inquiet à la veille de son intronisation. "Je suis intimidé, je sais qu'il y aura des roulements de tambours, je mettrai le costume que j'ai essayé, j'aurai l’épée à la main, je devrai présenter mon discours debout devant une salle pleine donc j'ai toutes les raisons d'avoir peur mais les dés sont jetés", indique-t-il.

Cette nomination au sein de l'institution fondée par Richelieu est un beau symbole pour celui dont le père était un survivant d'Auschwitz. "Je pense à mes parents au moment d'entrer sous la coupole. Comme tous les académiciens, je leur fais cadeau de cette intronisation. (...) J'ai un nom à coucher dehors et maintenant ce nom à un fauteuil réservé jusqu'à la mort (...) je pense à tout ceux qui ont porté ce nom", explique-t-il.

Il dit avoir été très angoissé par son discours mais fier d'avoir été approché par l'Académie française. "Je suis maintenant l'élu de tous, j'en accepte l'augure. Pour le reste, beaucoup de gens d'une certaine gauche refusent de regarder une certaine réalité en face, je suis traité de néo-réac et je sais que ça va continuer", lance Alain Finkielkraut qui se dit prêt à faire face aux critiques et à reprendre les joutes verbales dont il est friand.

Le philosophe a aussi choisi ses symboles. Sur son épée figure une vache, animal dont il apprécie la tranquillité, la lettre aleph, la première de l'alphabet hébreu en hommage à ses parents et cette devise de Charles Peguy : "La République une et indivisible, c'est notre royaume de France".

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