Les avions d'Air France devraient être encore plus rares dans le ciel ce mardi, au deuxième jour d'une grève qui s'annonce longue, la compagnie aérienne ne parvenant visiblement pas à rassurer ses pilotes sur le projet de développement de sa filiale à bas coût, Transavia.
Après avoir assuré moins de 50% des vols ce lundi, le groupe a annoncé que 60% de ses avions resteraient sur le tarmac ce mardi. Lundi, le chaos a toutefois été évité et le calme maintenu, y compris à l'aéroport parisien de Roissy où plus de 200 vols ont été annulés, les voyageurs ayant été prévenus en amont des annulations, qui n'intervenaient pas "à chaud". Air France a notamment indiqué avoir envoyé 600.000 messages et SMS pour avertir les passagers.
Mais dans certains aéroports, le taux d'annulation a largement dépassé 50%. Cela a été le cas à Toulouse (80%), Lyon (71%) ou Nice (71%), où la proportion doit grimper à 82% ce mardi, selon l'aéroport. Face à cette situation, Air France a recommandé aux clients ayant un vol d'ici au 22 septembre, dernier jour de l'appel à la grève reconductible lancé par le syndicat majoritaire SNPL AF Alpa, de "reporter leur voyage ou changer leur billet sans frais".
Outre le SNPL, le Spaf (deuxième syndicat) a appelé au mouvement jusqu'au 20 et Alter (non représentatif) jusqu'au 18. Aux aéroports parisiens, des sources aéroportuaires ont estimé que la situation ce mardi, au deuxième jour du conflit, "devrait être plus ou moins identique, même si le nombre de vols annulés sera plus important". "Les passagers sont prévenus en amont, il n'y a donc pas de passager qui reste sur le carreau", a indiqué l'une de ces sources.
Pourtant, assure de son côté Jean-Louis Barber, président du SNPL, "mardi ce sera encore plus difficile et mercredi, (le trafic) Air France peut être arrêté", les pilotes ayant été appelés en renfort les premiers jours devant se reposer.
Un mouvement d'une semaine serait le plus long conflit mené par des pilotes d'Air France (groupe Air France-KLM) depuis 1998. La direction évalue son coût de "10 à 15 millions" d'euros par jour. Ce lundi, le PDG d'Air France-KLM, Alexandre de Juniac, a laissé entendre que le retour aux bénéfices de la compagnie française pourrait être compromis cette année si la grève dure.
Pour trouver une issue, les négociations se sont poursuivies ce lundi entre la direction et les syndicats représentatifs. Mais le SNPL a fait état d'un dialogue "bloqué" et prévenu que la grève se poursuivrait "tant que la direction ne changera pas de philosophie".
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte